A festival with no rain is no good festival ! C’est une tradition, une coutume, un fait accompli. C’est comme ça depuis Woodstock. Il se doit de pleuvoir pendant un festival. Et Solidays n’a pas échappé à la règle. Si les deux premiers jours on était quelques peu épargnés, en revanche le dimanche a été copieusement arrosé. Dans ces cas-là, le look, le style, le bon goût vestimentaire, tout ça passe aux oubliettes. Ce qui compte c’est resté (le plus possible) au sec. C’est dur, mais les festivaliers ont de l’imagination ! Les sacs poubelles servent de K-Way, de bottes, de tente d’appoint ! En revanche, pour ce qui est de la boue, on ne pas lutter contre elle. Aussi, certains festivaliers ont décidé de faire avec. Certains sautaient pieds-nus dedans, d’autres s’amusaient à faire des glissades. Tant qu’à faire puisque t’es crade, soit-le jusqu’au bout ! Oublions la boue, il y avait des concerts quand même ce dimanche !
Hyphen Hyphen
On les aime, et on ne compte pas le nombre de fois où on les as vu sur scène. Cinq, peut-être six fois, mais on ne se lasse jamais. Parce que les niçois prennent des galons et chacun de leurs concerts se révèlent meilleurs que les précédents. A Solidays, ils ont littéralement mis le feu au Cesar Circus. Santa, la fantasque chanteuse du groupe, ne tenait d’ailleurs plus en place. Sautillante, dansante, elle s’est même offert un bain de foule en plein milieu du set.
Crane Angels
Mathilde les avait adoré. Moi beaucoup moins. C’est intéressant mais pas assez aboutit. Trop nombreux sur scène (genre colonie de vacances), pas de jeu de scène, et des voix pas toujours très juste…
Bernhoft
Ce gars-là est un génie. Un fou. Un peu des deux sans doute. Hier, le suédois a tout simplement enflammé le Dôme de Solidays, avec sa soul irrésistible. Chez les jeunes Français, la soul c’est ce qui ressemble à l’Oncle Ben tsé… Du coup on a envie de bondir quand une demoiselle de 16 ans d’âge déclare après le deuxième morceau “hep, mais ça ressemble à Ben l’Oncle Soul”… Non chérie, compares pas ce qui n’est pas comparable, tu seras un amour ! Bernofht c’est un univers un peu étrange, certes gorgé de soul-music. Mais, c’est le détail. Le plus important c’est que ce mec est seul sur scène avec deux guitares, deux micros, une pédale et un clavier. Et qu’à lui tout seul, il fait le travail d’un groupe. Il double sa voix, tape sur sa guitare, souffle, pince, gratte… Et même si lui est assis sur sa chaise, il arrive à faire danser le public en trente seconde top chrono !
Charlie Winston, Joey Starr…
Imagine, t’as pataugé toute la journée dans la gadoue, t’as failli te péter le tibia quinze fois, un idiot qui trouvait drôle le fait de sauter dans les flasques t’as éclaboussé, ton bras tétanise à force de tenir le parapluie et tes cheveux ne ressemblent plus à rien. Mais il y a Charlie Winston, et Joey Starr… Donc, tu te forces à rester, tu t’obliges parce que voilà quoi…Et ben tout ce que je peux te dire c’est que c’était cool. Mais j’avais trop froid. Comme toute l’assemblée qui frigorifiée n’était pas trop disposée à danser et lever les bras. On a lâché l’affaire après le “Casse-toi” de Joey Starr. On s’est dit que c’était le bon moment…pour se casser.