Zitarrosa chante ici un titre poignant, dans lequel il rend un hommage émouvant à l’Uruguay et son peuple. A l’instar de nombreux musiciens du cône sud des années 1970(Victor Jara, Violeta Parra au Chili, Yupanqui en Argentine), Zitarrosa s’intéresse surtout aux laissés-pour-compte (ouvriers, petits paysans, indiens…). L’engagement à gauche de ces musiciens leur vaut souvent l’ostracisme et l’exil (voire l’assassinat dans le cas de Jara) pendant les années de dictature. Les chansons de Zitarrosa ont été interdites en Argentine, au Chili et en Uruguay au cours des régimes dictatoriaux qui ont régné sur ces pays.
Aujourd’hui encore, il est considéré en Uruguay comme LE chanteur national, celui qui incarne l’âme et l’identité de son peuple.source