Portugal-Espagne et Allemagne-Italie, telles sont les affiches des demi-finales de l'Euro 2012. Ces équipes ont en commun d'avoir su prendre en mains leur destinée. Tout l'inverse de la France qui a largement déçu.
République Tchèque 0-1 Portugal
Après un début de compétition compliqué, Cristiano Ronaldo a pris en charge la qualification du Portugal face à la République Tchèque dans un quart de finale abordable. La décision a pris du temps (but à la 79e), mais c'est l'équipe joueuse qui est passée. On aimerait dire qu'il n'y a pas que Ronaldo dans cette équipe, mais il semble tout de même que les succès lusitaniens à venir soient conditionnés à la réussite du Madrilène en dépit de prestations plutôt satisfaisantes de Nani.
Allemagne 4-2 Grèce
Lourd de symboliques politiques et économiques, cet Allemagne-Grèce a vu le plus riche et le plus puissant prendre largement l'avantage sur la petite Grèce qui n'est pas parvenue à mettre en place son double rideau défensif dans l'attente de la séance des tirs au but. Belle performance tout de même de la sélection hellène qui avec 24% de possession de balle a tout de même inscrit deux buts, dont le premier penalty de la compétition, après avoir manqué celui contre la Pologne (1-1). Avec ces 4 buts inscrits, les Allemands font figures de grands favoris pour la victoire finale, mais il faudra d'abord passer sur l'Italie. Équipe qu'elle n'a jamais battu en compétition officielle avec bien sûr en apothéose, le match du siècle en demi-finale de la coupe du monde 1970.
Espagne 2-0 France
De loin, le match le plus ennuyeux de ces quarts de finale. À l'issue de cette purge, l'Espagne gagne 2-0 par forfait d'une équipe de France qui a affiché toutes ses lacunes : Aucun esprit collectif, aucune imagination offensive, errances défensives, suffisances... Un constat qui énerve et sur lequel je me pencherai plus longuement prochainement.
De son côté, l'Espagne poursuit son bonhomme de chemin sans pour autant paraître irrésistible. Peut-être même fatiguée. Si l'Espagne était effectivement prenable samedi soir, elle ne l'était par pour l'équipe de France.
Angleterre 0-0 (2 t.a.b 4) Italie
Dimanche soir, ces deux équipes ont livré un match tout à fait remarquable d'intensité. Chacun dans son propre style. L'Angleterre consciente de ses limites a tenté surtout en première période avant de se résigner à tenir et attendre les prolongations et les tirs au but face à une Italie qui a mis à mal le cliché du réalisme transalpin. Non pas que Mario Balotelli et ses coéquipiers aient vendangé, disons plutôt que la défense anglaise a fait un match épique à l'image d'un John Terry atteind de crampes dès la 70e. Au final, c'est l'équipe qui a touché deux fois le poteau qui se qualifie. Logique, mais l'Angleterre peut sortir la tête haute.
Les Statistiques
Ayé, on a enfin eu le premier 0-0 de la compétition, mais il convient de dire que ce match fut l'un des plus beau de la compétition... Surtout lorsque la veille on s'est tapé Espagne-France.
Les Grecs avaient obtenu le premier penalty de la compétition, mais l'avaient raté. Ils ont obtenu le deuxième de la compétition et l'ont marqué.
L'équipe de France n'a tiré que 4 fois au but face à l'Espagne du jamais vu de mon vivant.
Stéphane Lannoy sera l'arbitre de la demi-finale Allemagne-Italie, on dit toujours que l'arbitrage français est nul ?
Cristiano Ronaldo a tiré 29 fois au but depuis le début de l'Euro !
69 buts inscrits après les quarts de finale, la moyenne remonte à 2,46 buts par match. Stable.