J’ai tiré de bonnes idées de l’exercice qui consiste à mettre au rebut les vêtements d’hiver pour leur substituer de jolies cotonnades légères à l’approche de l’été (just pretend it’s summer). De bonnes idées pour redresser le pays.
Il faut jeter. Les laideurs qui trustent le placard sans apporter aucun réconfort, vieilles choses qu’on ne voudrait plus porter pour un milliard. Fermer les usines ringardes.
Vous pensez « c’est faux ». La mode ressert toujours les mêmes plats. Il faut sauvegarder la sidérurgie. Le t-shirt cropped est bien revenu d’entre les tissus morts ! Pourquoi pas les chantiers navals ?
Alors, vous laissez moisir la veste molletonnée vert amande de chez Gap, la robe longue tye and dye, le jupon japonais d’une petite créatrice des années 90, la salopette en jeans Burger, parce que vous avez aimé les porter, à 17 ans au lycée, il y a 5 ans en vacances d’été, tout un printemps en petite jupette.
On se battra pour que la production automobile reste en France même si les voitures n’y sont pas vendues, ça reviendra, les transports collectifs, l’écologie ne sont que passade, tenons, tenons bon et l’activité redémarrera.
Il y a les classiques, veste Boyfriend grise Cacharel qui chaque automne vous donne une dégaine, le pull noir à la maille gaufrée qui sauve tous les jours où vous êtes pressée, un slim noir deux slims noirs, trois slims noirs indispensables.
A garder tant que ça ne s’effiloche pas, nettoyer à sec, favoriser le maintien. Le savoir-faire des usines Repetto, les cocottes en émail, français, une production artisanale et exportable à protéger.
Mais innover. Un jean jaune fluo, une blouse à l’imprimé Pollock, touches bien agréables pour renouveler la base. Les énergies renouvelables, la médecine de pointe voilà de quoi développer.
La nostalgie des mines de charbon, de ces travailleurs à qui on n’a pas dit que c’était définitivement foutu, ces vestes étriquées, froissables qu’on regarde s’étioler dans l’armoire, jaunissant à l’envi. A dégager, former.
Pour une France plus chic.