Konnections c’est le projet de Anthony Herbin, jeune Toulonnais. Son premier album Hidden Words, contient onze titres qui ne me quittent plus depuis que je suis revenu du Rockorama Festival.
Anthony ne pose pas une étiquette particulière pour définir sa musique, mais il souhaite avant tout que celle-ci se ressente. Difficile d’être hérmétique à son premier album, tant celui-ci nous transporte.
Seul aux manettes pour ce projet, il fait de la musique dite DIY (do it yourself) : il compose, bidouille ses machines, pose sa voix, enregistre et mastérise le tout. Mélangeant les atmosphères, sa musique brasse plein d’influences. De la chillwave (comprenez planage, relaxation) à de l’électro plus élancée, l’album passe aussi par des sons saturés.
Hidden Words s’ouvre avec Chrysalis, une entrée progressive, tout en douceur. Sa voix devient instrument et se mélange aux sons qu’il crée, elle se fond totalement au milieu des machines dont lui seul a le contrôle. Le titre qui donne son nom à l’album utilise lui plus de reverb dans la voix, la mettant davantage en avant. On entend des boucles synthétiques, comme sur le titre Skycruiser. On se laisse emporter par ce tourbillon sonore, comme dans la musique de Summer Heart.
Nous avons droit à un premier clip, du titre Girls.
Sur Old tape #1 et Old tape #2, Konnections minimise sa voix, créant des ambiances sonores propices au laisser-aller. Anthony évoque pour ses chansons, une musique qui se ressent. Pour ma part c’est sur Shibuya Crossing que les émotions sont les plus fortes. Sentiment de mélancolie, d’oubli, de vertige. Sa voix légèrement éraillée me touche.
Dazzled surprend, mais sous ce son plus saturé, se cache une mélodie et une voix qui n’ont pas de mal à nous faire voyager.
Mixant plein d’influences, d’ambiances, le premier effort de Konnections, nous transporte dans plusieurs atmosphères. Anthony s’est produit au Rockorama Festival le 17 juin et à la première édition du TNL à Toulon le samedi 23 juin. Espérons que le voyage ne s’arrêtera pas là.