Restons un peu si vous le voulez bien dans cette belle année 1983, car c’est également à cette époque qu’a été publié chez Marvel un classique de la littérature fantastique, accompagné pour la première fois des illustrations de Bernie Wrightson, le maître incontesté de la bande dessinée horrifique (et co-créateur de Swamp Thing), je veux bien sûr parler de l’oeure de Mary Shelley : Frankenstein.
Selon Wrightson, jamais auparavant cette oeuvre pourtant O combien propice à l’illustration et l’imagerie populaire, n’avait été présentée de la sorte (sauf si l’on tient compte de la série Classic Illustrated) et son amour inconditionnel pour la créature (qu’il découvrit à l’age de huit ans grâce au film avec Boris Karloff) le conduisit à travailler durant 7 ans sur ce projet, parallèlement à ses travaux en cours. En résulteront 40 illustrations absolument époustouflantes, inspirées des gravures de Gustave Doré et Franklin Booth, mais également influencées par le style de Roy Krenkel. En France, ce livre incontournable pour tous les fans de la créature et de l’artiste fut publié chez Albin Michel en 2004, puis chez Soleil en 2010.
Mais toutes ses illustrations ne furent pas intégrées dans le livre, c’est ainsi qu’en 1993 Apple Press réunit dans un album les pages qui ne furent pas sélectionnées à l’époque, ainsi que des dessins préliminaires (souvent juxtaposés avec le résultat final). Le livre s’intitule Bernie Wrightson : The Lost Frankenstein Pages et démontre la passion et l’obsession de l’auteur pour ce personnage mythique.
Devenu un véritable objet de collection, The Lost Frankenstein Pages est désormais côté aux alentours de 100/150€.
Mais l’histoire d’amour entre entre Wrightson et la créature horrifique ne pouvait s’arrêter là, IDW publie en effet depuis le mois dernier une mini série écrite par un autre spécialiste des histoires qui font peur : Steve Niles. Frankenstein Alive, Alive ! permet de retrouver l’artiste sur une histoire inédite avec toujours autant de talent.