Faire le pied de nez à Paris le temps d’un long week-end de Mai et échapper à son bon vouloir de séquestreuse de printemps et d’été ; la narguer en revenant la mine réjouie d’avoir pu un instant se baigner de lumière, telle était à la base une de mes principales préoccupation en allant à Istanbul.Des rêveries résiduelles d’une option en histoire de l’empire ottoman venait me chahuter un peu l’imaginaire, mais la certitude de pouvoir me vautrer sans fin dans des montagnes de loukoums sous un ciel bleu l’emportait haut la main.C’est ainsi dénué d’attentes particulières mais bardée de clichés que je me suis échappée vers la perle des Balkans, le temps d’un week-end.Et plus grand a été le choc. Unique et multiple, millénaire et moderne, ondoyant telle les milles et un reflet de son cher Bosphore, Istanbul a des milliers de visages et chacun des pas qu’on peut y faire mène à coup sur vers un émerveillement toujours renouvelé. On peut tout y faire et tout trouver, mais on peut très difficilement la décrire, Istanbul a une âme, une véritable âme, qui vibre dans les pas de chacun de ses habitants, dans les appels à la prière, les clubs ultra-branchés, les confréries religieuses comme les bars à râki. Et cette âme est fascinante et hypnotique.Cette ville m’a littéralement conquise et la quitter a été un réel déchirement comme si j’y avais laissé un petit bout de mon cœur.Il y’a désormais un part de moi qui se promène pour toujours sur les bords du Bosphore, entre la tour de Galata et les rivages de la corne d’or, quelque part dans les rues de ce qui est désormais pour moi la plus belle ville du monde.
La Souris Teigneuse