Les Français détestent le changement, c'est un fait établi. Ils préfèrent les révolutions. Mais il est un domaine particulier où ils semblent abhorrer modification et bouleversement plus que dans tout autre domaine, c'est celui de la fonction présidentielle. Le grand paradoxe dans ce pays qui a donné Robespierre et Danton, c'est que le Président de la République est considéré presque comme un monarque. Le Chef de l'Etat est quasiment sacralisé. Le premier édile de la République n'est pas un homme comme un autre et ne peut se comporter comme le commun des mortels. Et jurer comme un charretier. La dose de modernité qu'a tenu à injecter l'élu de mai dernier passe mal auprès des citoyens, si l'on en croit les sondages.
Pierre Zimmer