Pitch :
Quatre ans après le terrible fiasco de son Jurassic Park, le milliardaire John Hammond rappelle le Dr Ian Malcolm pour l'informer de son nouveau projet. Sur une île déserte, voisine du parc, vivent en liberté des centaines de dinosaures. Ce sont des descendants des animaux clônés en laboratoire. Quand Ian apprend que sa fiancée fait partie de l'expédition scientifique, il part immédiatement. Il ignore qu'une autre expédition qui n'a pas les mêmes buts est également en route...
Suite de Jurassic Park du même Spielberg, Le Monde Perdu reprend à peu près les mêmes ingrédients, tout en étant nettement moins efficace. Déjà, l’effet de surprise n’est plus là. Ce qui semble une évidence enléve quand même dès le départ beaucoup de charme à l'histoire et au film. On se doute évidemment des ficelles du scénario et des événements plus que prévisibles qui vont se produirent.
En bon blockbuster qu'il est, le film prend sans détour le pari d'effets spéciaux impressionnants et de "bébétes" plus méchantes et hostiles les unes que les autres. Pourtant, et c'est une autre déception, nos chers vélociraptors ne sont plus vraiment à la fête (une pauvre scène d'attaque sans grand intéret). Bien sur, ce jeu sur les effets spéciaux à son intérêt (notamment avec la scène assez jouissive de l'attaque de la caravane par un couple de T-rex enragé), même si il masque indéniablement une certaine pauvreté du propos et plus généralement des enjeux présentés par cette suite.
Du côté des personnages, Jeff Goldblum reprend le rôle du savant aventurier laissé vacant par Sam Neill (qui reviendra d'ailleurs dans le dernier épisode de la trilogie). Pour le reste, Julianne Moore joue les aventurières sans peurs et sans reproches, sans toutefois proposer le jeu piquant et musclé (souvenez vous du face à face avec le vélociraptor dans le bunker) d'une Laura Dern bien plus convaincante.
Oscilant entre bon et moins bon, on sent bien que l'essence de ce qui faisait le charme et le suspens du premier volet a globalement disparu, laissant place à un spectacle plus gore et trop pressé de déplacer son sujet hors des frontières qu'il a su s'imposer au départ (l'île). Lorsque T-Rex se balade en ville façon King Kong, on se dit qu'il y a comme un problème et que ce Monde Perdu reste définitivement une suite décevante n'arrivant que rarement à approcher le niveau du précédent opus.