Les résidences secondaires, le fisc, le banquier, et vous...

Les Belges investissent de plus en plus dans les résidences secondaires, en tant que placement, maison de vacances ou futur lieu de résidence dès leur retraite. Qu'en est-il financièrement et fiscalement?

Financement par emprunt hypothécaire :
Pour une résidence secondaire en Belgique, il est assez simple d'obtenir un prêt car l'hypothèque peut se faire sur un bien immobilier situé en Belgique. Acquérir une résidence à l'étranger se révèle plus compliqué, et surtout plus risqué: la plupart du temps, la banque prend comme garantie une hypothèque sur la 1ère résidence de l'emprunteur située en Belgique. En cas de difficultés pour rembourser, ce dernier risque de perdre ses deux résidences à la fois.
Si la 1ère résidence est toujours en hypothèque, il est toujours possible de réemployer l'emprunt en utilisant la partie déjà remboursée pour financer l'achat de la résidence secondaire.

Financement par l'assurance-groupe :
Dans la plupart des cas, l'assuré prend une avance sur police et utilise entre 60 et 70% de sa réserve constituée. Il n'est pas obligé de rembourser ce montant, mais à l'échéance son capital pension sera moins élevé. Cependant, il pourra disposer de sa résidence secondaire pendant une plus longue période, et la revendre à l’échéance de sa pension si besoin est.
Pour une résidence secondaire à l'étranger, il est également possible d'effectuer un « nantissement de la réserve », qui servira de garantie à un emprunt.

Les conséquences fiscales pour une résidence secondaire en Belgique :
• Le précompte immobilier basé sur le revenu cadastral
• L'impôt sur les secondes résidences, qui relève de la commune (montant forfaitaire)
• L'impôt sur les personnes physiques (la résidence propre étant exonérée, il faut choisir l'habitation ayant le revenu cadastral le plus élevé)
• La location d'un meublé, dont il faut déclarer la valeur locative du mobilier.

Publié le 20/03/08