24 juin La loose - Again La loose again. Sorti aux poubelles, quoi de plus badin ? Sauf qu'un courant d'air claqua ma porte et je me retrouvai dehors en pyjama et claquettes à la tombée du jour. Il se mit à pleuvoir et les soirées étaient fraîches en mai. Pas de téléphone, pas de serrurier à la ronde. Je ne trouvai pas mieux que de me réfugier dans une carcasse de deux chevaux figée sur le terrain vague. Il faisait jour presque comme en plein jour, à cause des tours autour. J'espérai que le tueur à la batte ne besognerai pas cette nuit-là, je claquai des dents de froid et de peur et ne fermai pas l'œil. Minuit. Un chien perdu sans collier vint me pisser dessus. Puis il grogna. Gentil le chien. Deux heures, trempé, j'entendis parler. Horreur, un gamin de ma classe ! et si la bagnole était sa planque ! je me voyais lui expliquer que j'étais là parce que je descendais les poubelles etc… Je cessai de respirer. Je cessai bien une demi heure, étonné de ma résistance, lorsqu'une voix fluette se mêla à celle, un peu moins aigrelette, du garçon… Louise ! Une des trois filles de ma classe ! Lorsque je vis ce que je vis, je me rendis compte qu'en fait, eux ne souhaitaient pas plus être vus que moi. Ils se dirigèrent vers la carcasse, je m'en extirpai de justesse et finis ma nuit dans un trou qui, à vue de nez, servait de toilettes… Le matin je revins at home, expliquai au concierge médusé ma situation. Il me dit que j'aurais dû lui en parler, il possédait un double de tous les appartements. Je le saurais, pour la prochaine fois… A suivre... demain !
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