Elle n'est plus et son piano se languit déjà. Brigitte Engerer a tiré sa révérence vaincu par le cancer contre lequel elle s'est vaillamment battue. Brigitte Engerer, pianiste virtuose avait pour la musique un appétit sans limite, une énergie démesurée, une foi sans faille en la musique qui l'a conduite sur les toutes les scènes du monde.
Moscou, elle a 17 ans et part y vivre sans parler la langue pour suivre au conservatoire les cours d'un grand maître du piano Stalilav Neuhaus. Elle y restera neuf années.
25 ans : Herbert Von Karajan qui a remarqué son talent, l'invite à participer aux fêtes du centenaire du Philarmonique de Berlin, orchestre le plus exigeant orchestre du monde.
Elle ne cessera jamais de jouer et le personnel soignant de l'Institut Curie où elle avait été opérée il y a quelques années doit surement conserver en mémoire la trace des accords d'un piano qu'elle avait déniché là et dont elle jouait dès le surlendemain de son opération...
Les Folles journées de Nantes dont elle était une habituée, l'ont fait connaître au-delà de la sphère des mélomanes et c'est tant mieux.
Il nous reste la musique qu'elle a virtuosement interprétée et rien ne saurait nous en priver.