Mais ce n’est pas un spectacle nombriliste. Peut-être générationnel. La génération X. Elle est « née sous Giscard ». Pas de chance : de Gaulle, Pompidou, Mitterrand, ça aurait eu plus de prestige. Et de nous rappeler la musique de cette époque, la bande à Basile, Carlos et le Big Bisou, Anne Sylvestre… Le portrait qu’elle fait des plus que trentenaires d’aujourd’hui, de leurs parents et de leurs enfants est drôle, oui, et légèrement mélancolique. L’institutrice a des mots qui nous font rire, l’ado ferait presque peur. Et elle, au milieu, nous fait prendre conscience que les enfants des années 70 ont appris le sens du mot « fatigue », et que ce qu’on lui disait dans son enfance ne serait peut-être plus compris par les enfants d’aujourd’hui, qui ne confondraient pas une pomme et un escargot.
Un regard souligne l’étonnement, l’ironie ; les cheveux lui sont un accessoire très expressif : sur le côté droit, ou sur le côté gauche, ou devant les yeux.
Elle n’a plus le ton de Camille Attaque, son one-woman-show précédent. Le spectacle me semble plus construit, plus fluide. Elle nous parle, chante et, soudain, danse.
J'ai vu ce spectacle au Ciné 13 Théâtre, à Paris, dans le cadre du Festival « Mises en capsules ».