Où l’on reparle de Dieu, parce que lorsque l’inspiration se tarit, Dieu reste une source inépuisable de discussion, surtout le dimanche. Mais attention, il y a une différence notable entre parler de Dieu et parler à Dieu. Si vous parlez à Dieu vous êtes croyant, mais s’il vous répond vous êtes schizophrène. D’où le dilemme, un monologue morne et stérile que vos proches accepteront en général sans trop sourciller, ou bien un dialogue haut en couleurs qui vous vaudra l’entonnoir sur la tête et la camisole de force. Les voix de Dieu sont impénétrables.
Certains disent que Dieu a tout créé sur Terre entre lundi et samedi, se réservant le dimanche pour un somme bien mérité. Pas mal ! Néanmoins, permettez que j’émette une légère critique, il aurait pu se relire avant de rendre sa copie. Il y a quelques trucs qui ne sont pas bien au point, il faut l’admettre. On ne peut pas tout accepter parce que c’est Dieu qui l’a fait, sinon c’est la porte ouverte à la gabegie totale, qui aime bien châtie bien. Prenons un exemple simple, Dieu a donné un cerveau et un sexe à l'homme mais pas assez de sang pour irriguer les deux à la fois. C’est évident et d’ailleurs c’est souvent de là que vient tout le bordel dans ce monde. Ou pour le dire comme Paul Valery, « Dieu a tout fait de rien, mais le rien perce. »