Il ne s'agit donc pas de puissance ou de vieillissement de l'œil, ou encore de capacité de concentration, souligne cette analyse de Rockville (Maryland) qui apporte ce tout nouvel élément de preuve, après consolidation de 9 études transversales ayant comparé la prévalence et l'ampleur de la presbytie liée à l'âge, chez les hommes et chez les femmes.
Bien que les résultats obtenus sur un sous-groupe d'études montrent l'absence de différence significative, selon le sexe, de capacité de l'œil à se concentrer clairement sur les objets à des distances proches, l'analyse globale confirme bien que les femmes ont besoin de lunettes de lecture plus tôt que les hommes. Selon les chercheurs, cette différence serait liée aux distances de lecture habituelles liées elles-mêmes à la longueur du bras.
«Ces résultats pourraient avoir une incidence importante pour les programmes de correction de la presbytie mais aussi pour de nombreux soins ophtalmiques», explique l'auteur principal, le Dr Hickenbotham. Alors que la presbytie est une maladie multifactorielle, elle nécessite de mieux détecter et mesurer les différents facteurs, biologiques et environnementaux, qui contribuent à son développement pour pouvoir proposer des solutions de soin adaptées à chaque individu.
Source: Investigative Ophthalmology & Visual Science (IOVS) via Association for Research in Vision and Ophthalmology (ARVO) “Is arm length the reason women need reading glasses sooner than men?” (Visuel © Konstantin Yuganov - Fotolia.com)