L’histoire :
Simon Garance et Lola, trois frères et sœurs devenus grands (vieux ?) s’enfuient d’un mariage de famille qui s’annonce particulièrement éprouvant pour aller rejoindre Vincent, le petit dernier, devenu guide saisonnier d’un château perdu au fin fond de la campagne tourangelle.
Oubliant pour quelques heures marmaille, conjoint, divorce, soucis et mondanités, ils vont s’offrir une dernière belle journée d’enfance volée à leur vie d’adultes.
C’est sur la demande de France loisirs qu’Anna Gavalda a écrit cette nouvelle en 2001, cadeau destiné aux fidèles adhérents. Son succès est tel, que le livre sera retravaillé, retouché (selon les dires de l’auteure) et réédité quelques années plus tard en 2009. Certaines mauvaises langues dont je fais partie diront que c’est parfait pour palier à un manque d’inspiration …
Au risque de me faire lapider par un grand nombre de lectrices et lecteurs, je dois avouer que dans ce livre tout m’a prodigieusement ennuyé. Une histoire banale où tout est convenu, prévisible, bien propre, bien net et dégoulinant de bons sentiments.
Imaginez une jolie fratrie,( bien sur, ils sont tous beaux) frondeuse et téméraire, à tel point qu’on a du mal à imaginer le courage qu’il leur a fallu pour laisser en plan toute une famille festive pour s’enfuir pendant 24H très très loin … à quelques kilomètres, vers une échappée audacieuse, risquée, consistant à batifoler dans la campagne .
« -Tu es fou, a dit Lola, on ne va pas partir comme ça ? »
« -On se casse, je vous dis ! On se tire ! On met les bouts. On prend la tangente et la poudre d’escampette. On se fait la belle. »
C’est beau non ??? Quel cran !!
La visite d’un château médiéval, une fête campagnarde, des souvenirs d’enfance bubblegum, quelle belle épopée !!! Même si j’avais voulu être plus prolixe, l’absence d’action et d’intrigue m’a contrainte à la brièveté. Ce livre m’a renvoyé vers les lectures de mon enfance, Martine à la campagne, Martine à la montagne …
Encore une fois je suis déçue par Anna Gavalda, comme je l’ai déjà été avec ‘’La consolante’’. Pourtant j’avais beaucoup apprécié ‘’Je l’aimais’’ et ‘’ Ensemble c’est tout’’, mais c’est tout pour moi aussi, fini Gavalda.
J’entends d’ici la révolte gronder. Comment ? On touche à Gavalda ? Mais elle au moins nous offre un bain de fraicheur et d’insouciance dans ce monde de brutes !
Suis-je à ce point insensible ? Mais non, mais non me répond mon petit cœur en granit !
Conclusion, un livre dont je ne retiendrai rien, vraiment rien, absolument rien, totalement rien, abyssalement rien …