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Face à une formation espagnole qui fait figure de grande favorite en quarts de finale de l’Euro, l’équipe de France est à un tournant dans sa phase de reconstruction. Avec un exploit, celle-ci prendrait encore plus de consistance alors qu’un échec pourrait la renvoyer à ses vieux démons. Les échos de la rencontre :
Aux alentours de cinq contre un. Telle est la cote, en moyenne, d’une victoire de l’équipe de France en quarts de finale de l’Euro face à l’Espagne. A l’inverse, miser un euro sur le tenant du titre ne vous rapportera qu’une poignée de centimes. Des chiffres qui n’ont rien d’étonnant. Mais ceux-ci auraient-ils été différents si les Bleus n’avaient pas vécu une soirée cauchemardesque face à la Suède (0-2), que ce soit sur le terrain ou ensuite dans les vestiaires avec d’inquiétants fantômes de Knysna venant faire leur réapparition ? Il est permis de le penser car le visage montré par les Tricolores lors de leurs deux premiers matches incitait davantage à l’optimisme. Alors comment faire pour mettre un terme à l’hégémonie des Espagnols sur le football mondial et les empêcher de réaliser un inédit triplé Euro-Mondial-Euro à la suite ?
Mercredi, Laurent Blanc avait esquissé un début de plan : «Face à l’Espagne, il faudra être capable d’accepter mentalement de courir. De beaucoup courir. Et lorsqu’on aura récupéré le ballon, il faudra trouver de la vitesse et de la profondeur. Voici l’équation à laquelle nous allons être soumis. Il faudra aussi y mettre du cœur, à l’image des Croates qui ont souffert comme ce n’est pas possible mais qui se sont accrochés avec un cœur et une solidarité incroyable. Face à cette équipe espagnole, si vous pensez être supérieur, c’est une grosse erreur.» D’autant plus lorsque vous restez sur un non-match contre la Suède. Une rencontre qui aura en plus coûté sa place à Philippe Mexès, averti stupidement à 75 mètres de son but ce qui lui vaut d’être suspendu pour ce quart de finale et de laisser sa place à Laurent Koscielny. Un sérieux handicap au moment de se mesurer à l’armada ibérique…
Mais au-delà de la défense, il sera très intéressant de voir quelle option tactique choisit le sélectionneur français. Optera-t-il pour un 4-3-3 plus défensif et apte à contrer ? Ou reconduira-t-il un 4-2-3-1 qui sonnerait comme un défi lancé aux Espagnols en termes de possession du ballon ? Quoiqu’il en soit, Karim Benzema sera attendu comme le messie, lui qui n’a toujours pas marqué lors de cet Euro malgré 17 frappes. Du côté espagnol, aucun pépin physique n’est à déplorer. Seule incertitude a priori : l’identité du joueur évoluant en pointe. La tendance serait nettement favorable à Fernando Torres mais Vicente Del Bosque peut surprendre en misant, comme face à l’Italie, sur Cesc Fabregas. Et même s’ils se méfient de la France, les Ibères seront surtout animés d’un fort esprit de revanche, eux dont la dernière élimination lors d’une grande compétition internationale remonte aux quarts de finale de la Coupe du Monde 2006 face à Zinédine Zidane et compagnie (3-1).
Historique des confrontations :
Si l’on prend le bilan total des confrontations entre l’Espagne et la France, la première nommée possède un très léger avantage avec 13 victoires pour «seulement» 11 défaites et 6 matches nuls. Seul problème pour la sélection ibérique, elle n’a jamais battu la France en match de compétition ! Soit cinq victoires et un nul. Et parmi les cinq succès, personne n’a oublié celui en finale de l’Euro 1984 (2-0) avec la célèbre Arconada. Ou encore celui en 8es de finale de la Coupe du Monde 2006 (3-1), qui a laissé un goût très amer aux Espagnols. En revanche, la Furia Roja s’était facilement imposée lors de la dernière confrontation entre les deux équipes au Stade de France, le 3 mars 2010 (0-2, buts de Villa et Ramos).
Leurs cinq derniers matches :
Croatie-Espagne 0-1 (Euro 2012)
Espagne-Irlande 4-0 (Euro 2012)
Espagne-Italie 1-1 (Euro 2012)
Espagne-Chine 1-0 (Amical)
Espagne-Corée du Sud 4-1 (Amical)
France-Suède 0-2 (Euro 2012)
Ukraine-France 0-2 (Euro 2012)
France-Angleterre 1-1 (Euro 2012)
France-Estonie 4-0 (Amical)
France-Serbie 2-0 (Amical)
source : Sport24