J'ai visité pour vous...

Publié le 23 juin 2012 par Aurélien Boillot


 (The last) Freaks show at Venice beach

Pas complètement remis de la claque reçue au Museum of Jurassic Technology, je décidais de changer radicalement d’esprit et de lieu en me dirigeant vers une autre curiosité de Los Angeles, Venice Beach.
Ambiance beaucoup moins intime pour le coup. Mais à sa manière, Venice Beach concentre son lot de monstres et de personnages chamarrés et haut en couleurs. Une sorte de cour des merveilles où se côtoie toutes sortes d’individus provenant de toutes les tendances tribales d’un pays melting pot.
Ainsi on croise des hippies qui se sont trompés d’époque, des culturistes précieux, des vendeurs de marijuana médicale, des (bons et mauvais) joueurs de streetbasket, des artistes danseurs breaker-acrobates, des trans, des versales, des faces, des piles, des nains, des géants, des skateurs, des "tandémistes", des échassiers, des nudistes, des marcheurs sur verre aux pieds nus, des percés, des tatoués, des punks un peu des deux, des gothiques bronzés, des urban fashion girls ans boys… De tout je vous dis.
Pas surprenant de trouver alors le freak show le plus surprenant de la Californie sur ce morceau de rêve.
Après m’être acquitté d’un « Lincoln », je pus pénétrer dans ce qui ressemble le plus pour moi à ce que j’avais découvert enfant dans l’extraordinaire, que dis-je le légendaire, film Freaks de Tod Browning (la monstrueuse parade en français datant de 1932).
Ainsi, si votre curiosité guide vos pas vers cette plage, je vous enjoins à découvrir ce freak show à l’ancienne avec le traditionnel avaleur de lame, la femme électrique (qui a également l’art délicat et subtile de se faire tourné la tête à 360°), l’homme loup ou encore des animaux (vivants) mutants comme un serpent corail  à deux têtes et des tortues de Floride avec les pattes en l’air !

L’intérêt revendiqué pour le bien être du peuple touristique américain, c’est de faire accepter la différence et de monter ses talents surtout quand on arrive à faire passer un croc de boucher à travers sa cloison nasale ! En dépit de l’emphase que l’on pourrait avoir envers une personne atteint d’hypertrichose (ou symptôme de loup garou), ne jamais oublier que cette dernière vous renverrez à la gare si vous venez lui parler de spectacle honteux et dégradant pour son intégrité. Money is Money ! Quoi qu’on en pense, quoi qu’on en dise, c’est bien fait, c’est beau, ce n’est pas (trop) voyeur malgré ce relan de mercantilisme propre à l’Amérique.
Au final, il appartient à chacun de s’en faire une idée. L’intérêt est que petit et grand restent de grands enfants devant les merveilles bizarres et mutagènes de Dame nature. Et ça, ça n’a pas de prix !