Tu as fait ton temps, c’est la vie.
Tu erres
dans l’appartement
dedans le vide caverneux
des pièces abandonnées
qui ne t’a jamais paru si
duveteux si inconsistant ;
tu flottes en un habit trop grand
et tu te perds
dans le Rien,
dans l’ouate absurde du présent
fantôme que tu es
déjà
Tu te mets
à tourner en rond
telle une très lente toupie
mue par les spires immatériels
d’une sagesse exacerbée
qui fait de toi
rotation
autour de son noyau à vif.
Patricia Laranco