Tout bon chef de projet ou manager cherche à minimiser le risque dans ses décisions. Il s’agit, le plus souvent, d’utiliser des techniques visant à les identifier, les analyser et à réduire leur impact. Cela fonctionne dans la plupart des cas, souvent d’ailleurs plus par la prise de conscience et la sensibilisation des concernés que grâce aux mesures de précaution prises.
Lorsqu’il s’agit de votre carrière (changement de poste dans votre entreprise ou ailleurs, création de votre business, …), les facteurs de risque sont d’un ordre différent : ils concernent votre famille, vos compétences, vos enjeux financiers, … Si nombre de ces facteurs peuvent faire l’objet de méthodes classiques (mettre de l’argent de côté, négocier des horaires, …), d’autres sont d’un ordre différent. Parmi ceux-ci, deux demandent une attitude opposée :
- Le critère de satisfaction : il mesure ce qui est fondamental pour vous pour vous donner le sentiment de pleinement vous accomplir. Vous pouvez gagner beaucoup d’argent, avoir du pouvoir, être reconnu… et ne pas être heureux, parce que vous faites (bien) ne répond à vos vraies attentes.
- Votre attitude dans le changement : si certains changements sont mineurs ou prédictibles, d’autres peuvent être très forts et soudains. Ils demandent alors une grande capacité d’adaptation tant relationnelle que technique.
Cela signifie que si vous pouvez minimiser le risque de nombreux facteurs, vous devez, à l’opposé, favoriser, voire maximiser le risque sur la recherche de satisfaction et le développement de votre adaptabilité :
- Créez-vous une liste de critères de satisfaction et définissez ce qui est non-négociable pour vous (vous cherchez une méthode ? Je vous renvoie au livre co-écrit avec Aviad Goz : « Trouvez sa voie », éditeur ESF).
- Pour votre adaptabilité, travaillez sur votre attitude face au changement et mettez en œuvre des actions ad hoc (des informations complémentaires dans le livre co-écrit avec Hannah Besser « La gestion des ressources humaines », éditeur ESF) .
Vous hésitez encore ? Faites un bilan de compétences (il est possible de le faire sans que votre employeur soit au courant). Une étude conduite aux USA a montré que 70% des gens ne faisaient pas ce pour quoi ils étaient le plus compétent : sortez du lot et maximiser votre potentiel ! Un risque qui en vaut la chandelle.