Lance Armstrong a adressé vendredi sa réponse officielle à l’agence américaine antidopage (USADA), qu’il accuse de ressasser des accusations discréditées.
L’USADA a envoyé au cycliste américain une lettre en date du 12 juin l’informant de l’ouverture d’une procédure à son encontre. Elle accuse le septuple vainqueur du Tour de France d’avoir notamment eu recours au dopage sanguin, selon le Washington Post.
“A deux mois seulement des Jeux olympiques, l’agence chargée de surveiller les athlètes engagés aux Jeux a choisi de consacrer son énergie à des accusations vieilles de 14 ans contre un athlète qui ne participera pas aux prochains Jeux et qui n’a jamais été contrôlé positif pour l’utilisation de produits dopants”, écrit l’avocat de Lance Armstrong, Robert Luskin, dans sa réponse à l’USADA.
Il demande l’arrêt de la procédure, qui a eu pour effet immédiat d’empêcher Lance Armstrong de participer à des compétitions de triathlon. Si la procédure va à son terme, elle pourrait priver l’Américain de ses victoires dans le Tour de France, de 1999 à 2005.
Selon le Washington Post, la lettre d’accusation de l’USADA contient des informations qui n’ont jusque-là jamais été rendues publiques.
Elle fait notamment état de prélèvements sanguins pratiqués sur le coureur en 2009 et 2010 dont les résultats, écrit l’USADA, “correspondent pleinement à des manipulations sanguines dont l’utilisation d’EPO et/ou des transfusions sanguines”.
L’EPO, ou érythropoïétine, est une protéine qui augmente les performances en accroissant le nombre de globules rouges dans le sang.
L’USADA assure que Lance Armstrong, aujourd’hui âgé de 40 ans, et cinq de ses anciens partenaires ont été liés par des pratiques dopantes sur la période 1998-2011.
Elle accuse spécifiquement Armstrong d’avoir, outre les transfusions sanguines et l’EPO, recouru à des corticoïdes, de la testostérone et des produits masquants. Elle lui reproche aussi d’avoir procuré et administré des produits dopants à d’autres cyclistes.