Magazine Humeur

Valérie « Rosse D’abord » pleure sur son sort de « femme battue » à l’élection législative

Publié le 23 juin 2012 par Kamizole

Valérie « Rosse D’abord » pleure sur son sort de « femme battue » à l’élection législative

VRD perd son taf. Et alors ? D’habitude, je suis extrêmement sensible à la peine et aux larmes de mes semblables et il est rare que mes yeux restassent secs quand cela ne me fait pas chialer comme une madeleine. Mais là, non. Décidément, non. Carrément, non. Je ne dis pas que c’est du chiqué. Ses larmes sont certainement sincères. A moins d’être maso, personne n’aime prendre un échec ou un râteau en pleine poire.

Personne n’aime se faire (re)jeter. Mais je ne peux m’empêcher de penser avec la même émotion à tout(e)s ces femmes et ces hommes qui ont perdu leur emploi. Vus si souventes fois à la télévision depuis plus de 30 ans. Souvent dans sa Lorraine à moins que ce ne fût le Nord-Pas-de-Calais, autre région sinistrée sur le plan industriel. En n’ayant garde d’oublier les Ardennes (Gandrange et Florange - entre autres industries). Mis au rancart du jour au lendemain. Parce que productivité et avidité des actionniaires obligent, il fallait délocaliser. Hier, la Turquie ou la Tunisie, aujourd’hui la Chine ou la Roumanie. Stop ! Si je me lance je n’ai pas fini de vous tenir le crachoir sur je sujet.

VRD chiale sa mère. Et alors ? Sans doute perd-elle un taf doré sur tranche ainsi que d’autres avantages sonnants et trébuchants. A ma connaissance, elle n’a plus de mandats électifs. Elle doit d’ailleurs largement sa défaite à l’animosité d’une partie de la droite à son encontre selon ce que je lis sur Metro Morano et Rosso-Debord sèchement battues (17 juin 2012) pour s’être maintenue en 2008 au second tour des municipales à Nancy, avec à la clef l’élection d’un maire socialiste… « La vengeance est un plat qui se mange froid » dit la sagesse populaire.

« Ni chagrin ni pitié » pour VRD. La sale bête ! Ce n’est pas sans raison que je l’ai affligée du sobriquet de « Rosse D’abord »… Pour l’ensemble de son œuvre depuis plus d’un an. A snipeuse, snipeuse et demi.

Jusqu’au mois de mars 2011 elle ne s’était pas signalée à mon attention. Quand Jean-François Copé et les chiens de garde de Nicolas Sarkozy commencèrent à tirer sur les primaires socialistes avec des arguments plus débiles ou mensongers les uns que les autres. Insistant sur le risque de « fichage » des électeurs qui y participeraient. Ils reprirent de plus belles leurs attaques à la rentrée. Lors même que toutes les garanties avaient été apportées - sous le vigilant contrôle de la Cnil.

Je lus dans un article des Echos L'UMP s'interroge sur la légalité des primaires socialistes, le PS répond (6 avril 2012) que Valérie Rosso-Debord les attaquait sous l’angle du droit constitutionnel. Ce qui ne put bien évidemment que m’intéresser tout en me faisant réagir devant l’ineptie de l’argumentation. Excusez du peu :

Dans la Constitution de 1958 « il est bien prévu que l'élection du président de la République est à deux tours. A partir du moment où la République se dote de moyens (publics) pour organiser des primaires on passe à trois tours autrement dit le dispositif est parfaitement anti-constitutionnel », Même quatre tours puisqu’il y eut ballottage !

Mazette ! Dire qu’elle est censée avoir fait des études de droit. Je suggère que l’on mît cette intéressante déclaration au menu du partiel de fin d’année de l’épreuve de droit constitutionnel en première année. Commentaire en (au moins) 4 pages -deux parties et sous parties avec introduction et conclusion. Je vous en fais grâce : je résumerai ma position en quelques phrases. Elle confond l’élection - institutionnelle - du président de la République, telle que prévue par les articles 6 et 7 de la Constitution de 1958 et des élections primaires d’un parti ou de plusieurs qui se réunissent pour désigner leur futur candidat à l’élection présidentielle. Opération à usage interne quand bien même seraient-elles « ouvertes » à tous les électeurs qui souhaitent y participer. Et qui plus est, les prétendus moyens « publics » mis à la disposition du PS le furent moyennant finances - location des locaux, notamment.

Pour le reste, bien qu’elle eût jappé à qui mieux-mieux contre les socialistes en général et François Hollande en particulier dès qu’il fut désigné comme le candidat du PS à l’issue des primaires, et qu’elle reprit avec encore plus de vigueur depuis le début de l’année 2012 et jusqu’au terme de la campagne présidentielle, je ne vois guère l’intérêt de m’attarder sur ses subtiles attaques, mensonges éhontés et autres boules puantes ou étrons de campagne : elle ne fit que reprendre les « éléments de langage » concoctés à l’Elysée par les diverses cellules « Radio-perroquet, SOS manque d’idées ».

Une exception toutefois, relevée sur un article du Point Valérie Rosso-Debord accuse à tort Najat Vallaud-Belakacem d’appartenir à une instance marocaine (28 avril 2012). Elle accusa la veille la porte-parole de François Hollande d’appartenir au "Conseil de la communauté marocaine de l'étranger" (CCME) ce qui ne serait plus le cas selon ce qu’a précisé Najat Vallaud-Belkacem à l’AFP et qui fut confirmé par le site internet de cet organisme.

Valérie Rosso-Debord déploya à cette occasion tout son art consommé en matière de xénophobie, racisme et d’islamophobie, cette instance ayant selon elle vocation à « renforcer l'identité marocaine des Marocains de l'étranger et d'émettre des avis sur leur éducation religieuse (en l'occurrence musulmane) ». Ajoutant :  « même si le Maroc est un pays ami, cela est un peu ennuyeux qu'une élue républicaine appartienne à ce Conseil (...) En effet, Mme Vallaud-Belkacem est prompte à s'indigner quand l'UMP parle d'identité nationale mais elle est prête à défendre l'identité marocaine ».

L’article nous apprend que cette instance - qui comprend 35 membres, occupant des postes souvent prestigieux dans leur pays d’accueil, qu’ils fussent Marocains ou ayant la double nationalité - fut créée par en 2007 par le roi du Maroc Mohammed VI.

Najat Vallaud-Belkacem répondit « qu’elle en avait fait partie de décembre 2007 à décembre 2011 : un engagement volontaire et bénévole au service de l'intérêt général et du dialogue entre les cultures, un parmi tant d'autres ». Et la question qui tue : « Pour-quoi le découvrir maintenant à 7 jours d'une élection présiden-tielle ? ».

Je me demande bien pourquoi ! Sinon à l’évidence que la double nationalité et les critiques tous azimuts contre la religion musulmane font partie du gimmick de l’UMP tout autant que du Front national. Personne n’aura oublié la lamentable charge de Claude Guéant sur toutes les civilisations qui ne se valent pas.

Double nationalité, double culture. Pourquoi en devenant Français ou en vivant longtemps en France devrait-on renoncer à ses origines, à sa culture lato sensu, religion comprise ? Je suis toujours fermement opposée au communautarisme sous toutes ses formes qui est une forme d’exclusion volontaire de la communauté nationale mais monter en épingle l’identité nationale consiste également à exclure de cette communauté ceux qui n’ont pas eu la chance de naître en France… « Natio » signifiant « naître ». Mais se souvenir du « Qu’est-ce que la Nation ? » de Renan : « un plébiscite renouvelé chaque jour » : le sentiment d’appartenance étant au moins aussi fort que la naissance.

Partager des cultures différentes est forcément s’enrichir mutuellement sur le plan humain et intellectuel. Petite question iconoclaste : comment se fait-il que tant de Français adorent le couscous et les cornes de gazelle mais n’aiment pas les Magrébins ?

Enfin, à mettre en travers des gencives de Valérie Rosso-Debord une ironie de l’Histoire qui en manque rarement : Nicolas Sarkozy, son grand mentor, est si fort ami de Mohammed VI qu’il fut très souvent invité pour des séjours dans les palais royaux de Marrakech et qu’il vient d’y passer trois semaines, le temps de récupérer - physi-quement et sans doute également mentalement de sa défaite. Il aime tellement le Maroc qu’il envisagerait d’y acquérir un pied-à-terre sans nul doute fort luxueux. De même manière que grand nombre de pipôles français argentés.

Nulle diatribe contre les Marocains ni même l’islam… Ce qui serait le comble du comble de l‘inconvenance (surtout invité) le roi du Maroc étant traditionnellement considéré comme le « commandeur des croyants ».

La réponse ne fait pas de doute. Au Maroc, ils restent « entre soi ». La communauté française et les élites marocaines. Ils n’ont forcément que mépris pour le vulgum pecus - à leur service. Au Maroc ou en France s’agissant de ceux et celles qui sont venus vendre leur force de travail : bons à jeter aux chiens - « de garde ».


Retour à La Une de Logo Paperblog