True Love // Saison 1. Episodes 2, 3, 4 et 5.
BILAN
Cinq épisodes c'est relativement court, et seulement deux bonnes heures de programme également. Après un premier épisode plutôt correct, la série développe de nouvelles histoires autour d'autres
personnes. Le premier personnage c'était Nick, incarné par David Tennant. Dans le second épisode nous avons donc Paul, incarné par Ashley Walters, récemment vu dans la bonne mini série Inside Men
(ITV 1).
- Story Two - Paul
Je n'étais pas spécialement captivé par l'histoire de Paul avant de commencer l'épisode. Je m'étais assez bien imprégner du premier épisode pour ne pas avoir très envie de voir la suite, de peur
de me gâcher le premier épisode justement. Mais comme je ne suis pas du genre à abandonner tout de suite, je suis revenu pour voir les quatre autres histoires. Paul est un personne tout à fait
simple, il est père de famille et est content avec sa vie de famille ordinaire. Mais il va tout d'un coup ressentir des sentiments pour une autre femme alors qu'il a partagé un moment d'amour
avec elle. Un peu comme le premier épisode, nous suivons l'aventure de Michelle, la femme de Paul, que l'on avait vu dans le premier épisode et qui tente d'avancer dans la vie tranquillement.
Pendant que Paul rencontre Stella, une jeune femme charmante. Il va tomber sous le charme. Ce que j'ai bien aimé c'est évidemment l'improvisation. C'est globalement une bonne idée car les
dialogues sont spontanés et réaliste. Malgré tout, j'ai du mal avec le fond de l'histoire.
En effet, True Love tente encore de prouver que les hommes sont des marie couche toi là. Franchement ? Les hommes ont une réputation de trompeurs. Même si True Love gère assez bien les émotions,
globalement je ne suis pas d'accord avec le sujet de la série. L'amour ce n'est pas forcément des tromperies. Alors, à ce moment là, j'ai dans l'espoir que les épisodes suivant sauront changer la
donne en développant des intrigues du point de vue des femmes aussi, afin de prouver qu'elles aussi trompent parfois leurs maris, même si elles les aiment. En gros, True Love c'est un peu le tue
l'amour des temps modernes. Prouvant que l'amour ne peut durer dans la fidélité. C'est une question qui est souvent posée, et que l'on peut légitimement se poser. True Love la pose sans vergogne
et nous en sort quelques scènes sympathiques. La rupture dans cet épisode était touchante et très bien interprétée. Il y a donc de très bonnes choses encore dans True Love, mais voilà, je ne suis
pas d'accord avec ce qui est dit, et comment tout ça est tourné. Les hommes sont vaches, et les femmes de reines.
Voilà un épisode posant une réelle question intéressante. Celle de l'amour entre un professeur, ici Holly incarnée par l'excellente Billie Piper, et une de ses élèves, Karen, incarnée par la très
convaincante Kaya Scoldelario (Effy dans Skins). L'histoire était particulièrement intense et touchante. Rien que le moment où Holly craque devant ses élèves alors que ces derniers ont découverts
son secret (et celui de Karen accessoirement) était particulièrement éprouvant. Il y a de très jolies scènes également, entre celles sur la plage ou encore tout le passage sur "True Colors".
C'était tellement mignon et beau. D'ailleurs, ce que j'adore avec True Love c'est la réalisation de la série. Elle est léchée et loin des fictions classiques de BBC One. On sort donc un peu des
clous pour nous offrir quelque chose de particulièrement intéressant. La construction de l'épisode ne déroge pas à la règle. L'épisode ouvre avec Holly qui n'est pas heureuse dans sa relation
avec un homme marié. Elle va changer quand elle va se rendre compte qu'elle n'est pas seule.
Mais True Love est encore plus touchante puisque même si la fin de l'épisode est expéditive est très bâclée, le tout tient particulièrement bien la route. Je ne m'attendais pas vraiment à ça.
Depuis le début de la série (et donc les deux premiers épisodes) je trouve qu'elle a pas mal de défauts, et je n'avais jamais été touché. Il aura fallu attendre la prestation de ces deux
actrices, engoncées dans des personnages intéressants, et livrant larmes et plaisirs sans même s'en rendre compte. Il fallait bien un épisode comme celui ci pour me motiver à regarder la suite.
Ce que j'ai fais, avec beaucoup d'entrain évidemment. Holly restera comme l'une des plus belles histoires d'amour que j'ai vu récemment dans les séries. Dommage que l'épisode ne durait que 30
minutes. Mais peut être qu'avec plus de temps il n'aurait été que moins captivant et énergique. Car si True Love est efficace c'est aussi parce qu'elle raconte des histoires courtes et que l'on
ne prend pas le temps de nous ennuyer avec le superflu.
Pour cette quatrième histoire, nous retrouvons Sandra, incarnée par Jane Horrocks que les fans d'Ab Fab auront reconnus (elle a incarnée dans la série à succès le rôle de Bubble pendant plus de
trente épisodes). Bref, True Love nous offre donc une nouvelle histoire. David, le mari de Sandra est aussi l'amant d'Holly que l'on avait découverte dans l'épisode précédent. J'aime bien les
petites connexions qui sont réalisées entre les épisodes, même si ce n'est pas toujours parfait (comme celle entre les deux premiers épisodes). Mais ce n'est pas important. Sandra est donc
coincée dans un mariage qui ne lui plait plus, de même que pour son mari. Ce dernier n'a plus aucune délicate intention envers elle, ce qui arrive à la toucher. Et je peux la comprendre. Le
moment où Sandra et David mettent leurs sentiments sur la table était assez correcte, mais pas exceptionnelle. J'ai préféré la relation extra conjugale qu'elle va commencer à développer avec
Ismail.
True Love n'échange donc pas vraiment les rôles lancés dans les deux premiers épisodes (les hommes trompent leurs femmes), mais tente de prouver aussi que les femmes peuvent être infidèle. La
justification est cependant là : le mari est absent dans la relation. Alors que cette excuse ne fonctionne pas dans le sens inverse avec les deux premiers épisodes. Cette série est très féministe
(elle va même se battre pour deux femmes qui s'aiment dans l'épisode précédent - et c'était magnifique, je vous l'accorde -). Mais ce quatrième épisode est également l'occasion de faire la
rencontre de Sarah, la fille de Sandra. Un personnage pas très présent dans l'épisode mais qui a son importance malgré tout. Le but est clairement de se concentrer sur Ismail et Sandra, sans trop
en faire, en reste authentique et lisible. Agréable mais pas exceptionnel. Le souci des anthologies, c'est l'inégalité des épisodes. Les remords de Sandra étaient d'ailleurs plutôt jolis.
Et voilà le dernier épisode de True Love, déjà. Caette petite série est vraiment passée trop vite. On retrouve donc dans cette dernière aventure Adrian, incarné par David Morrissey (que l'on
retrouvera dans la prochaine saison de The Walking Dead dans un rôle important mais plus connu pour son rôle dans la mini série State of Play notamment). Un solide acteur afin de compléter la
brochette des précédents. On a vu plusieurs types de rencontre, plusieurs type d'amour et plusieurs types de couples. Maintenant on développe les couples sur… internet. Adrian est un romantique
qui pense que l'amour n'a plus envie de lui donner de chance. Il n'arrive pas à trouver "la bonne". Mais il pense avoir trouver la femme de sa vie, par internet. La rencontre entre les deux
personnages était assez sympathique et encore une fois réaliste. La réalisation contemplative donne un ton léger et la BO aérienne aide elle aussi à apprécier un peu mieux l'ensemble.
Par ailleurs, Adrian est le père de Karen, que l'on avait vu dans l'épisode 3 dans le rôle d'une adolescente amoureuse de sa professeur. On fait donc la connaissance de Kathy, incarnée par Gemma
Chan (Secret Diary of a Call Girl, "Submarine"). Elle était plutôt bonne dans son rôle elle aussi. Pour ce qui est de l'intrigue secondaire de cet épisode, elle n'était pas de grand intérêt.
Lauren est un personnage sympathique, le côté psychotique de la fille qui tombe amoureuse du père de sa meilleure amie mais c'est raté. J'aurais largement préféré que l'on s'arrête à la relation
compliquée entre Adrian et sa fille ou encore entre Adrian et Kathy. True Love est donc une petite série étincelante par moment, touchante par d'autre. Ce n'est pas parfait c'est certain, mais
c'est suffisamment cohérent pour que l'on se dit : Mince, il n'y a pas encore de suite. Petit rappel sur l'excellence de la bande originale et sur ces dernières notes.
Note : 6/10, 8/10, 5.5/10 et 6.5/10. En bref, une mini série et ses inégalités mais très jolies et malheureusement trop courte. Des petites histoires qui arrivent à
s'entrecroiser sans se mêler. Bonne idée, à réitérer si le coeur de BBC lui en dit (même s'il y a peu de chances).