Les Portugais, avant d’arriver à l’Euro, n’avaient pas remporté un seul match en 2012 or les voici désormais candidats au titre européen, notamment grâce au retour au premier plan de leur vedette Cristiano Ronaldo.
Avec deux 0-0 ternes contre la Pologne et la Macédoine, puis une inquiétante défaite à domicile contre la Turquie (1-3), c’est peu dire que les hommes de Paulo Bento abordaient l’Euro avec un capital confiance assez faible.
Cette mauvaise série s’est poursuivie par une défaite d’entrée dans le tournoi face à l’Allemagne (1-0). C’est à l’issue de ce match, lorsque les critiques se sont faites de plus en plus vives envers la sélection portugaise, que le déclic a eu lieu.
Condamné à obtenir un résultat face au Danemark, le Portugal est allé chercher la victoire 3-2 dans les tout derniers instants de la rencontre, grâce au but d’un remplaçant, Silvestre Varela.
Les Lusitaniens sont allés ensuite valider leur billet pour les quarts de finale en infligeant une défaite aux vice-champions du monde néerlandais, qui menaient pourtant 1-0 dès la 11e minute de jeu (2-1).
Mais Cristiano Ronaldo avait décidé d’enfin briller dans cet Euro et c’est grâce à un doublé que l’attaquant du Real Madrid a fait chavirer le peuple portugais.
Contre la République tchèque jeudi soir, le talisman madrilène a encore une fois ébloui ses adversaires de sa superbe en frappant deux fois les poteaux et en inscrivant l’unique but de la victoire, synonyme de demi-finale.
ÉQUIPE PLUS HOMOGÈNE
Pour la première fois depuis 2004, année où la Grèce avait écoeuré le Portugal en finale de “son” Euro, les Lusitaniens semblent en mesure de remporter le titre majeur qui fait défaut à leur palmarès.
Il y a huit ans, la sélection portugaise reposait sur des individualités, celles de Luis Figo, de Rui Costa ou encore de Deco, et cette situation créait une certaine dépendance et des déséquilibres sur le terrain.
Aujourd’hui, l’équipe de Paulo Bento semble beaucoup plus homogène.
Miguel Velo est une sentinelle devant la défense qui permet à Raul Mereiles et à Moutinho de participer aux phases offensives. Et Nani permute sans arrêt sur les ailes, ce qui laisse une certaine liberté à Cristiano Ronaldo sur le front de l’attaque.
C’est d’ailleurs cette fluidité qui a fini par épuiser les Tchèques en quart de finale. Une recette qui pourrait à nouveau fonctionner au prochain tour, contre la France ou l’Espagne.
Conscient que dans le dernier carré d’une telle compétition les adversaires sont nécessairement redoutables, Paulo Bento n’affiche d’ailleurs aucune préférence, comme s’il était désormais sûr des forces de son équipe.
“En demi-finale d’un tournoi comme celui-là, il y a toujours une grande équipe avec différentes caractéristiques, avec des joueurs de grande qualité et une bonne organisation de jeu. Peu importe qui sera face à nous”, a-t-il déclaré dans la foulée de la qualification de ses joueurs.