Dans la crise économique face à laquelle est confrontée l'Europe, de nombreux analystes s'interrogent sur l'avenir de l'euro. Mais l'enjeu principal est bien l'unité de cette construction jugée "improbable" par ses opposants.
Combien sont ceux qui raisonnent ainsi en termes uniquement financiers ?
Trop, c'est certain. Heureusement l'Allemagne nous rappelle l'objectif : l'union fait la force. On peut regretter que cela n'arrive qu'après d'autres prises de paroles moins bien accueillies sur les modalités de sortie de crise pour la Grèce, l'Italie ...
Par ailleurs, comment prendre ce rappel qui, par la même occasion, fixe l'orientation sue Berlin voudrait voir émerger : une Europe fédérale. Cette solution est peut-être la bonne au vu de l'expérience passée, il n'en reste pas moins que c'est aux peuples de choisir.
En tout état de cause, cette prise de position à le mérite de relancer le débat sur un "noyau central" de pays porteurs et en mesure de suivre le rythme.
Cette "Europe à deux vitesses" serait, certes, contraire au principe républicain français d'égalité, mais le seul moyen de soutenir les dynamiques fortes qui pourraient entraîner dans leur suite les autres partenaires.
Cependant tout ceci reste hypothétique dans le contexte actuel, avec la montée en puissance des nationalismes. Une véritable explication de texte sur les intérêts du regroupement européen serait nécessaire, mais présente une difficulté majeure : l'image négative de l'Europe construite par nos dirigeants politiques, tant au plan local que national. Cette situation n'est pas une exception française.