L'incompétence des ministres

Notre précédent Président, Nicolas Sarkozy, après avoir lancé un élan en faveur de l'Environnement avec le Grenelle de l'Environnement, avait donné un sérieux coup de frein avec son annonce du "l'environnement, ça commence à bien faire". Cette annonce, dans un contexte agricole tendu, avait certainement des visées électoralistes, mais montrait surtout le fond de la pensée d'une droite qui accepte le "green-washing", mais pas que l'environnement vienne contre-carrer les velléités économiques.

Mais notre nouveau Président de la République a fait plus fort : sur proposition de Jean-Marc Ayrault, le Premier Ministre, il a nommé à la tête du fabuleux ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, un animal politique qui se targue d'avoir pour tout diplôme son bac !
Si pour quelques rares self-made (wo-)man cela n'est en rien un frein à leur compétences, la question mérite d'être posée pour ce qui concerne Delphine Batho. Son unique fait d'arme (réussite ?) concerne les mouvements étudiants. Certes, c'est un signe de son engagement politique, mais cela pose de véritables questions quant à ses capacités pour diriger un ministère éminemment technique, héritier du très prestigieux ministère de l'équipement.

Ce choix politique s'accompagne, de plus, d'une descente (aux enfers ?) dans l'ordre protocolaire, qui pourrait annoncer le peu de cas que le Gouvernement fait de la technique. Ceci, alors même que l'appui technique aux collectivités devient un enjeu majeur pour permettre à ces dernières de mener à bien les missions qui leur ont été confiées au travers des différentes phases de décentralisation.