Le serpent craint et adulé ! (9) en Égypte ancienne !

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          Quelques déterminatifs de par le code Gardiner quant au serpent.    
Le culte des animaux vivants fut considéré comme des incarnations...
Incarnation d'une divinité...
  Ce culte spécifique fut alors proposé à l’adoration des fidèles dans les temples… 
 
Ce fut bien une des caractéristiques de la religion égyptienne.
 
Chaque nome vénérait une espèce animale particulière et la considérait tout entière comme divine sur l’étendue de son territoire !
 
  "Livre des morts" "Livre pour sortir au jour" de Natha (?) 1 350 - 1 300 Source   Le serpent faisait partie du quotidien des Égyptiens antiques accoutumés aux dangers qu'il pouvait bien représenter !   Mais sa symbolique fut également celle du pouvoir pharaonique en même temps qu'une incarnation de nombreux nétèrou dont celui des ténèbres, Apophis !   L'intérieur du cercueil de Tachépenkhonsou. Louvre. Source Ce qu'en dit le Dictionnaire des Symboles : (Dictionnaire des Symboles de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Editions Robert Laffont 2002) "Il joue des sexes comme de tous les contraires; il est femelle et mâle aussi, jumeau en lui-même, comme tant de grands dieux créateurs qui sont toujours, dans leurs représentations premières des serpents cosmiques... Le serpent visible n'apparaît donc que comme la brève incarnation d'un Grand Serpent Invisible, causal et atemporel, maître du principe vital et de toutes les forces de la nature.   C'est un vieux dieu premier que nous retrouvons au départ de toutes les cosmogénèses, avant que les religions de l'esprit ne le détrônent."  
La symbolique… De terribles forces… Des forces destructrices, furent bien vénérées en Égypte antique ! Certainement afin : - De gagner les bonnes grâces… - D'autre afin de vaincre les ennemis... - D'autre encore… Dès lors, je subodore que cela fut la cause de cette adulation envers le serpent et ceci sous moult déités ! Un nétèr protecteur qui symbolisait la vie divine ainsi que l’ordre : ce fut certainement les pensées des artisans… Les symboles de l’unification des deux terres…  
Le cobra… Le vautour… Kemet, 3 000 ans avant notre ère fut divisée de par des monarchies parallèles ! Au centre de la partie Nord se trouvait le delta occidental. Le leader à cette époque arborait comme emblème distinctif la "couronne rouge" : - Parure de Neith qui fut la patronne de Saïs, - Et du nétèr-serpent Ouadjyt de Bouto…. Les rois du Sud… Ils partageaient la "couronne blanche" avec Nékhabit à savoir le nétèr-vautour de Nékheb : leurs métropoles furent des villes en quelque sorte jumelles (Hiérakonpolis et de Eleïthya). Ces deux nétèrou furent considérés comme : - Des protecteurs, - Mais également des gardiens quant aux peuples des deux terres ! Tout au long de cette longue histoire le cobra restera en Égypte un symbole puissant de protection : - Royale, - Mais aussi divine.   
Le papyrus de Bremner-Rhind quant au serpent… (400 ans avant notre ère) Deux versions du mythe de la création «héliopolitainne». Atoum créa Shou ^(l’air) et Tefnout ^{(l’humidité)} et ceci en : - Expectorant, - "Se masturbant" au sein des eaux primordiales. Ensuite, il envoya son œil de démiurge afin de récupérer Shou et Tefnout ! Il les ramena et ainsi l’unité primordiale fut réalisée… Nonobstant, l’œil du démiurge devint enragé quand il vit qu’il avait été remplacé par un artefact plus brillant que lui à savoir le soleil ! C’est bien ainsi que l’œil se transforma en cobra ! Une puissance vraiment féminine (le hiéroglyphe du serpent se termine par un "t" qui est un déterminatif féminin) servait aussi à protéger les nétèrou et les pharaons contre les puissances des ténèbres dans le monde réel. Le démiurge apaisa donc l’œil, devenu cobra, en le plaçant sur son front. Ce fut en quelque sorte l’établissement de la monarchie… Le serpent devint ainsi le symbole : - De la protection, - Et de l’unité de la royauté légitime… Néanmoins, bien plus tard, le nétèr Apophis, devint l’ennemi serpent de Ra ! Incarnation de la menace continue quant au chaos… Le papyrus de Herub quant au serpent… (21e dynastie) Le serpent fut bien à l’origine de la mythologie… Le serpent se mordit la queue : ce fut l’Ouroboros !   Quel symbole ! Réminiscence illustrant probablement la multiplicité des essences du nétèr… Ce devait être celui du monde… Celui de la perpétuelle rénovation de la nature !  "Quand les égyptiens veulent représenter le monde,  ils peignent un serpent qui mord sa queue. Chaque année cet animal se dépouille et perd sa vieillesse ; de même, dans le monde, chaque période annuelle rajeunit en opérant un changement". Hiéroglyphes d’Horapollon. G. Maspéro…  
"Le dieu Râ avec sa barque passe à travers le corps et les entrailles de ce serpent... Le serpent qui fait peau neuve,     chaque année,    et semble ainsi renaître de lui-même, est indiqué pour jouer le rôle d’entrepôt de la vie divine".  
La faune égyptienne...
 
Elle compte de nombreuses espèces de serpents !
 
Très tôt, les anciens ont appris à dresser les plus dangereux et à en tirer profil dans leur vie quotidienne.
 
Parmi les serpents venimeux, le plus courant fut sans doute ce fameux cobra qui se nourrissait :
- De rongeurs,
- De poussins,
- Et d'oeufs,
- ... 
 
Ils devaient vivre aussi bien dans les champs que dans les villages...
 
Comme il se déplace sans bruit, celui-ci devait surprendre les habitants qui, s'ils faisaient un geste brusque, étaient immédiatement mordus mortellement et succombaient par asphyxie ! 
 
Mais outre le cobra, les serpents les plus venimeux furent aussi les vipères !
Celles-ci furent dotées de longs crochets qui injectaient le venin comme une seringue et provoquaient la destruction des cellules du corps.
Cependant les vipères représentaient un danger relatif pour le Égyptiens, car elles vivaient à l'écart des villes, dans le désert, exception fait peut-être pour :
- Les nomades,
- Les marchands,
- Et les caravaniers qui devaient emprunter les routes désertiques.
 
Tapies sous le sable, elles furent invisibles à l'oeil nu et leurs attaques devaient être bien redoutable !

La vipère à corne, l'une des plus dangereuses, fut représentés en hiéroglyphe par le son "f".
 
 
Voici "Celui qui attribue les kas" :

  Source Statue votive très rare qui montre un nétèr à tête de serpent : Nehebkaou ? (Fait partie des dieux primordiaux) Bronze. Époque Ptolémaïque. H : 20,5 cm, 22,9 cm avec le tenon.  
Marchant visiblement...
Le pagne plissé et strié...
Le bras droit le long du corps et le gauche à demi-tendu en avant.
 
Il porte un collier ousekh gravé.
 
La tête serpentiforme émerge, dressée, de la poitrine, et est encadrée de la perruque tripartite striée : on y voit des mèches supplémentaires pour mieux accueillir le corps du reptile.
 
Nehebkaou jouait un rôle nourricier et fut une des facettes de Rê-Atoum :
- Nommé fils du nétèr scorpion Serket dans le texte des pyramides...
- Ou alors le fils de Geb et de Renenoutet.
 
Dans le "Livre pour sortir au jour" il fut une manifestation de Ra et il était dans l'au-delà un précieux auxiliaire du défunt qui souhaitait s'identifier à lui.
 
Nehebkaou était souvent invoqué contre les morsures de serpents et les piqûres de scorpions.
Une fête avait lieu en son honneur le premier jour de la saison Peret, la germination.
 
 
Désinences... prochainement sur le même sujet à savoir sur le culte des animaux !   - Serpents et forces du mal, - Apophis le nétèr des ténèbres, - Les nétèrou serpent, -...    A fin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :       • Sources... A. Gauthier, "The Early to Late Neolithic Archeofaunas from Nabta and Bir Kiseiba", in F. Wendorf et al., Holocene Settlement of the Egyptian Sahara. Desroches - Noblecourt Christiane : Lorsque la nature parlait aux Egyptiens - Ed. Philippe Rey -sept. 2003   Hérotode, L'Enquête, vol. II.     Jean-Pierre Corteggiani, L'Égypte ancienne et ses dieux, éditions Fayard, 2007. Diodore De Sicile, Bibliothèque historique, Livre I, XC   Oscar Pfouma : "Histoire culturelle de l’Afrique Noire", 1993.         • Sitographie... http://www.animalmummies.com./   http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/vie-1/d/lau-dela-4-etoiles-pour-les-animaux-de-legypte-ancienne_4371/        •Taggé avec :   Animaux en Égypte antique     Autres articles qui pourraient vous intéresser :   La deuxième plaie... (2) en Égypte ancienne !

 
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Apophtegme... Parole du sage PTAH-HOTEP    Les maximes de la parole accomplie de Ptah-hotep sont philosophiquement représentatives des besoins, désirs et espoirs de la classe-État dominante et les plaintes de l’oasien, de ceux de la classe-peuple exploitée.    A tous ceux qui pensent détenir la vérité...    Veuillez, S.V.P, vous inspirer de ces quelques phrases écrites il y a 4 500 ans !     Ptah-Hotep enseignait donc cette sagesse qui ne venait point en partage à la naissance !   Ce devait être un apprentissage...   Il fallait ainsi apprendre : - A écouter avec discernement, - A écouter avec équité, ce que l’autre disait, qui fut légitime et qui venait du cœur !   La transmission : - De la sagesse, - De la connaissance, - Et de la rectitude. Ainsi :   "… Le connaissant est sage à cause de ce qu’il connaît, et le noble à cause de sa manière d’agir.   Que son cœur régule sa langue,   que ses lèvres soient justes lorsqu’il s’exprime,   que ses yeux voient,   que ses oreilles se plaisent à entendre ce qui est utile à son fils.   Celui qui agit en rectitude est exempt de mensonge."   Ainsi peut-on conclure que la connaissance est source : - De sagesse, - Une manière d’agir juste témoigne de la noblesse de cœur, - Le sage enseigne que la rectitude vient de la justesse et de la qualité des propos et de leur utilité.  Je pense que la pensée de Ptah-hotep rejoint celle de Socrate lorsque celui-ci parlait du test des 3 passoires !   Le sage s’attache à transmettre les règles : - Du savoir-parler, - Inséparables du savoir, dans cette société où les mots priment la force ! "Que ses lèvres soient justes, que ses yeux voient, que ses oreilles entendent"      Fichier en PDF    Le serpent craint et adulé (9) en Égypte ancienne !