Cani est albanais et est arrivé en France il y a 5 mois. Hébergé au Centre Départemental de l’enfance de Plappeville, il a fêté ses 18 ans en étant mis à la porte sans solution alternative d’hébergement. Le jeune homme a donc dormi dans la rue pour la première nuit de sa majorité.
Un exemple de plus de l’incurie de l‘aide sociale à l’enfance. Il faut rappeler que ce service dépend du conseil général et de son président Patrick Weiten. Parmi ses missions (définies par l’article L 221-1 du code de l’action sociale et des familles, en voici une qui dans le cas présent semble avoir été oubliée par les services de l’ASE : apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique aux mineurs, à leur famille, aux mineurs émancipés et aux majeurs âgés de moins de 21 ans confrontés à des difficultés sociales susceptibles de compromettre gravement leur équilibre.
A moins que l’ASE ne considère que dormir dans la rue ne compromet pas l’équilibre du bienheureux qui dort à la belle étoile…on ne va bien sûr pas faire de procès d’intention mais on ne peut s’empêcher de se demander si le même sort aurait été réservé à un français.
Car il faut bien le dire, d’expérience je sais qu’il ne suffit pas d’avoir un emploi à dimension sociale pour être animé d’humanisme.
Cani est donc maintenant dans la rue, peu importe le travail démarré au Centre départemental de l’enfance pour son insertion : le voilà dans la rue, déscolarisé (puisqu’il était scolarisé dans l’école interne du CDE) avec des perspectives inquiétantes. Que la honte soit sur l’ASE pour cette catastrophe humaine.