Les marchés sont entrés partout en mode « dépression ». Les matières premières sont déjà en « bear market », surtout le pétrole, l’or, et les non-ferreux avec plus de 20% de baisse. Les prix de la ferraille baissent. La part des actions dans les portefeuilles institutionnels est tombée à 14% ce qui manifeste bien leur aversion au risque. Même les valeurs refuge comme l’immobilier sont en crise, en France on enregistre une baisse des transactions de 35% sur le début de 2012: la hausse dans la région parisienne constatée en 2011 semble artificielle et en province, c’est le blocage complet.
La Chine semble également atteinte par la morosité de l’Europe et baisse ses taux pour y faire face. Aux USA, les signes s’accumulent ( immobilier, chômage, indices variés) pour annoncer le « double dip » anticipé par tous les économistes depuis la reprise de 2010.
Enfin ce matin, toutes ou presque les grandes banques internationales sont dégradées, ce qui ne devrait pas surprendre: les agences avaient pêché par optimisme en 2007 et sous-estimé leur fragilité; d’ailleurs les marchés s’y attendaient et ne réagissent pas sur la nouvelle.
Il ne manque plus qu’un élément pour que la situation soit parfaitement mure: un plan de rigueur aux USA. Il viendra en fin d’année après l’élection. Il aggravera la situation économique mais préparera la reprise ultérieure: le retour aux réalités occultées par la démagogie est un point de passage obligé.
Ces éléments confirment l’analyse: le cycle de dépression entamé en 2001 et retardé par les manipulations financières de M. Bush se déroule comme dans un manuel d’économie
En France comme en Espagne et en Italie, les pouvoirs et les opinions publics sont désormais au fait du problème: l’endettement massif et la croissance à crédit ne marchent pas. Même quand on les qualifie de relance keynésienne. La prudence du nouveau pouvoir en France est inespérée (compte tenu du passé du PS et de ses alliés…) et rassurante. Exemples: les recherches pétrolières en Guyane annulées puis rétablies en 3 jours, les emplois aidés dont on ne parles plus, Air France enfin managé, parmi d’autres. Mad. Merkel est sans doute une bonne pédagogue: e Premier ministre( qui parle allemand) a annoncé que les eurobonds sont rentrés aux magasins des magiciens et il n’est question que d’économies et de …? quel sera la nom politiquement correct de la rigueur?
Ces éléments confirment que un nouveau creux devrait venir sur les marchés. Mais ce sera bien le dernier avant la reprise. Bargain Time?
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