Chaque élection est différente et il serait dangereux de conclure ces analyses par des généralités. Pont de l’Arche a souvent voté à gauche mais l’histoire récente nous montre que tout n’est pas si simple.
Les Archépontaines et les Archépontains ont souvent fait confiance à la gauche quand ils ont reconnu l’implantation profonde d’un élu.
C’est aussi le cas pour les cantonales, où notre commune place en tête Richard Jacquet de quelques voix et le conseiller général sortant communiste en deuxième position. Gaétan Levitre est réélu depuis 1998 et le canton reste à gauche malgré les virages opérés au niveau national. Là aussi, c’est la prime au local qui fonctionne.
Pour les dernières législatives, il est fort à parier que quelque soit le candidat de gauche, il aurait été vainqueur, une partie de l’électorat souhaitant donner une majorité au Président élu. Toutefois, le bon score de François Loncle à Pont de l’Arche (61.29%) est là aussi le fruit d’une implantation locale. En 2007, il réalisait 54.54% et nous pouvons croire que sans sa connaissance du territoire, à cette époque, il aurait été battu.
L’élection présidentielle, de son coté, montre son aspect très politique et l’appui des élus locaux renversent avec plus de mal la tendance nationale sauf dans certaines exceptions. En 2007, Pont de l’Arche votait majoritairement au premier et au deuxième tour pour Nicolas Sarkozy, reflétant même au second tour le résultat national (53/47). En 2012, comme pour la France entière, notre commune inverse le scénario, augmentant même l’écart entre le candidat Socialiste et celui de l’UMP.
C’est donc certainement l’élection présidentielle qui donne l’image la plus fidèle des choix politiques des Archépontaines et des Archépontains, même si encore une fois, rien n’est figé et tout peu basculé en quelques mois ou quelques années. En 2012, les forces de gauches (PS-PC-EELV) représentent près de 44% de l’électorat, la droite parlementaire (UMP-MODEM) 33% et le Front National 19,5%.
C’est certainement ce dernier score qui interpelle le plus. Les thèses du Front National sont dangereuses, fascistes et intolérantes, il ne faut pas cesser de le dire, mais au-delà, le programme frontiste, qu’il s’agisse du père ou de la fille, est une aberration économique et nous raménerait 50 ans en arrière. Quant à un investissement local, jamais un élu du Front National ne s’est penché sur le quotidien des habitants.
Prochain rendez-vous électoraux en 2014… à suivre