Ras la toque du bruit en terrasse !

Par Vava22 @delicesdevaness

Vive le calme des rues piétonnes ! Plus de circulation automobile, plus de motos qui pétaradent. On envie les riverains qui dorment tranquilles.
Tranquilles, en théorie, car c’est compter sans la nouvelle source de pollution sonore : les cris, les rires, le interpellations, les tintements de verre qui se prolongent fort tard dans la nuit.

Non, non, on ne parle pas ici de la Fête de la Musique. Mais tout simplement des noctambules qui passent une bonne soirée en terrasse des bistrots et restaurants.

Depuis que la loi anti-fumeurs les a repoussés à l’extérieur des établissements pour griller une cigarette en plein air, ce sont les habitants du voisinage qui fulminent !

Cette nouvelle cause de nuisance urbaine a même été prise très au sérieux par la Ville de Paris qui a décidé d’installer des sonomètres dans des quartiers de la capitale renommés pour leurs ambiances festives dès que la nuit tombe. Grâce à eux, l’Observatoire du Bruit en Ile de France* (si, si ça existe ! ) est chargé de mesurer l’impact sonore de la convivialité sur les trottoirs.

Encore mieux, des duos d’artistes mandatés par le Conseil de Paris, les « Pierrots de la nuit » déambulent dans les rues, costumés en angelots blancs, avec pour mission d’inciter les fêtards à baisser d’un ton. Ils s’approchent des groupes de noctambules un peu trop exubérants et leur chuchotent à l’oreille de bien vouloir modérer leurs expressions sonores. Et le plus fort (c’est le cas de le dire…), c’est que ça marche ! Bien acceptés des clients et des patrons de bars, tout le monde s’amuse finalement de leur intervention et joue le jeu en baissant la voix.

C’est que le silence n’a pas de prix pour le confort des riverains. Ou plutôt si, car un budget de 200 000 € a été voté pour rémunérer ces Pierrots de la Nuit.

Peut-être que des boules Quies distribuées gratuitement à tous les riverains auraient coûté moins cher ?

Petitgrognon

(*) Observatoire du Bruit en Ile de France  http://www.bruitparif.fr/

(c) Les Pierrots de la Nuit