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L’espion qui aimait le zythum

Publié le 22 juin 2012 par Lheureuseimparfaite @LImparfaite

L’espion qui aimait le zythum

J‘ai immédiatement repéré tes grandes mains à la fois robustes et d’une élégance rare.

À dire vrai, rien en toi ne me semblait quelconque et n’aurait pu me laisser indifférente.

Immédiatement tes petits airs de malfrat faussement angélique m’ont séduite ; imperceptible boum qui a réveillé mon cœur endormi.

Vivante à nouveau, vibrante d’espoir, je me réveillais à la vie et à ces désirs oubliés d’une sexualité sauvage et intense.

Immanquablement, inexorablement, tristement, de magique et vivifiante, l’histoire s’est ternie, devint si banale et sans avenir.

Ordinaire chronique d’une rencontre éphémère parmi tant d’autre à travers ce vaste univers.

Les petites robes vermillons et les délicats traits de noir mascara sont devenus bien fades et incapables à te retenir…

En vain, en pure perte je me voulais belle pour toi.

Même la sincérité la plus grande et toute mon affection n’aurait pu suffire.

Même les caresses les plus douces n’auraient pu t’enivrer au point de te retenir ; on ne retient pas un prédateur, il vous chasse, vous êtes sa proie, on n’inverse pas l’ordre établi de la nature…

Et voilà, parti à milles lieues de moi, invisible à mes yeux, ta présence entêtante continue à m’obséder…

Naturellement tout cela doit te sembler bien puéril et bien dérisoire.

Tu te moques certainement de moi comme d’une vulgaire va-nu-pieds t’importunant au seuil de ta gloire, de tes ambitions de carrière, de tes nombreux plaisirs, de tes belles conquêtes…

Envie malgré tout de te revoir une dernière fois, que tu me goutes encore comme une mirabelle au souvenir brûlant.

Ne serait-ce que pour t’étreindre une dernière fois, mordre et sucer ta bouche charnue une fois de plus.

Voir une dernière fois ton visage, tenir encore une fois tes mains entre les miennes.

Immanquablement plonger mes yeux dans  les tiens et pouvoir enfin te dire au revoir à toi aussi…

Eteindre ce stupide feu qui me consume de l’intérieur, me convaincre que ton rôle n’est pas forcément le plus beau de l’histoire…

Devenir moins fleur-bleue, arrêter d’écouter béatement le chant des sittelles au bord de l’eau, me réveiller pour de bon et laisser tous mes souvenirs dans un coffret bien cadenassé.

Enfin cesser de ne vivre que dans mes rêves, ces rêves si protecteurs, si jolis rêves sans risque ni blessure…

Tellement éloignés de la réalité que lentement ils me freinent, aussi nuisibles que des punaises qu’il me faudrait écraser sans remord.

Oublie-le”, “oublie-les tous”… Oublie donc les hommes et commence à vivre, ne serait-ce que pour toi…

Impossible résolution, stupide vœu ; je vous aime trop pour me passer définitivement de vous, c’est là ma faille, ma faiblesse.

L’espion qui aimait le zythum

Voilà, ceci était ma toute première participation au 70ème défi “Des mots, une histoire” d‘Olivia Billington, que vous pouvez lire à loisir sur son très bon blog littéraire : Désir d’histoire.

La récolte pour Des mots, une histoire 70 était la suivante : coffret – sexualité – moutarde – carrière – punaise – rôle – va-nu-pieds – invisible – irréel – présence – espion – élégance – prédateur – malfrat – vermillon – quelconque – boum – sucer – sittelle (torchepot) – zythum – mirabelle – brevet

  • J’ai bloqué un moment sur “zythum”, bière d’orge fermenté fabriquée dans l’ancienne Egypte, ok…
  • la moutarde, espion et sucer et brevet, ha oui tout ça dans un même récit, quand même galère !
  • et impasse totale sur le mot “brevet”…

L’espion qui aimait le zythum

  • La sittelle, pas de souci, c’est très joli une petite sittelle…

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