![Woody et moi Woody et moi](http://media.paperblog.fr/i/563/5639627/woody-L-mKAZHe.jpeg)
J’aimerais pouvoir affirmer que « Meurtre Mystérieux à Manhattan » est le premier Woody Allen que j’ai vu au cinéma, mais je suis loin d’en être sûr alors que je me souviens distinctement y avoir vu « Coups de feu sur Broadway », que je me dois donc de considérer officiellement comme mon premier Woody sur grand écran. Avec son rendement de métronome, le réalisateur a appris au cinéphile en herbe que j’étais dans les années 90 qu’il est des rendez-vous qui ne se manquent pas et bercent le rythme régulier des saisons cinématographiques. Dans « Woody Allen : a documentary » de Robert B. Weide, Woody Allen dit que s’il s’évertue à réaliser un film par an, c’est parce que plus il en fait, plus il a de chances d’en concocter un bon de temps en temps. Même si l’on peut penser qu’en faisant cela, il agrandit plutôt ses chances d’en faire des dispensables… Sa modestie transparaît à l’écran, autant que ses doutes dans ses capacités à faire de grands films. Il parle même comme s’il n’en avait jamais réalisé.
Dans le documentaire, un de ses collaborateurs dit que même dans ses films les moins réussis, il y a quelque chose, une patte qui justifie toujours le déplacement. A l’évidence, celui-là n’a jamais vu « Anything Else » pour oser affirmer cela. « Woody Allen : a documentary » ressemble parfois trop à une hagiographie du cinéaste, se contentant souvent de faire intervenir des acteurs ayant travaillé pour lui et venant dire à tour de rôle, face caméra, à quel point Woody Allen est un réalisateur exceeeeptionnel, un directeur d’acteurs hors pair, un génie comique i-né-ga-lable… On aimerait que le documentaire ose frayer plus hors de ces violons intempestifs, mais il remplit au moins une fonction essentielle : celle de donner envie de replonger dans les films de Woody.
![Woody et moi Woody et moi](http://media.paperblog.fr/i/563/5639627/woody-L-7qDTQJ.jpeg)
Alors non Woody, je n’ai pas grandi dans le Brooklyn des années 40, mais quelque part, toi et moi, on a grandi ensemble, parfois pour le meilleur, d’autres pour le pire, mais avec suffisamment de bonheur le long du chemin pour que je reste fidèle, vaille que vaille.