Et bien je crois qu’on peut dire que l’on attendait ce numéro avec beaucoup d’impatience tant la qualité était au rendez-vous dans l’exemplaire précédent, clôturé par un cliffhanger particulièrement jubilatoire pour certains, traumatisant pour d’autres. Batwoman #10 démarre donc là où nous avions laissé l’héroïne le mois dernier, dans les bras d’une briseuse de ménage ! Allait-elle succomber au charme vénéneux de l’énigmatique Sune et commettre l’irréparable vis à vis de Maggie ??? Si vous avez vu la preview, alors vous connaissez la réponse, mais sachez que ce n’est rien comparé à ce que l’on apprend dans cet épisode concernant les véritables intentions de la belle asiatique.
Car dans ce numéro nous allons de surprise en surprise. Chaque séquence, toujours exploitée à la manière d’un puzzle mais de façon beaucoup plus compréhensible qu’au début de cet arc, apporte son lot de révélation pour chaque protagoniste le concernant. Certaines de ces révélations étaient parfois connues d’un bon nombre de lecteurs (Maggie et sa fille dont elle cache l’existence), d’autres permettent d’expliquer certaines zones d’ombre (on sait désormais ce qui est arrivé à Killer Croc), mais plus importantes encore sont celles qui sont les plus inattendues. Ne comptez pas sur moi pour vous les révéler, mais sachez qu’à elles deux, elles résument parfaitement bien la force et l’intérêt que l’on peut avoir pour cette série grâce à une intensité dramatique toujours présente et abordée avec justesse, et un suspense retors qui vous fait languir la suite comme un enfant le soir de Noël.
Niveau graphisme, même si je regrette que Kate Kane ne soit pas présente dans ce numéro, Trevor McCarty nous donne encore une fois toute la démonstration de son talent, ne singeant pas le style de JH Williams III mais intégrant une fois de plus tous les codes visuels de la série où le moindre détail a son importance et renvoie comme cela a déjà été le cas aux courants picturaux qui font vibrer en moi le coeur de l’étudiante en histoire de l’art que j’étais il y a bien longtemps (JH Williams III usera allègrement de l’art déco alors que Trevor McCarty va lui préférer l’art hellénique et notamment l’architecture)
Mais comme si cela ne suffisait pas, ce numéro de Batwoman continue également de disséminer de nombreux détails qui ont déjà été vus dans les épisodes précédents (depuis le premier arc d’ailleurs) comme pour accentuer cette impression que nous sommes bel et bien devant un puzzle d’une plus grande ampleur que l’on avait imaginé au départ.
Batwoman #10 continue donc fièrement ce qui avait été entrepris depuis le mois dernier : une lecture sans prise de tête mais qui continue de placer une multitude de détails que le lecteur s’amusera de retrouver dans d’autres numéros, ajoutons à cela le style dynamique de Trevor McCarty et de nombreuses surprises, moi qui pensais que le #9 m’avait déjà achevé… Batwoman aura ma peau.