ASB Bank est un des principales institutions financières de Nouvelle-Zélande, filiale de l'australienne CommBank (à l'origine de Kaching). Dans la version actuelle de ses applications bancaires pour iPhone et Android, mises en ligne récemment, les clients ont la possibilité d'envoyer de l'argent à toute personne possédant un compte bancaire dans le pays (dans n'importe quel établissement), en spécifiant simplement leur numéro de mobile ou leur adresse mail. Une fonction qui ne surprend plus...
Moins habituel, mais on sent poindre là le début d'une tendance forte, la prochaine version, prévue le mois prochain, permettra aussi d'identifier le bénéficiaire du transfert par son compte Facebook.
Ce système n'est pas une prouesse technologique, bien au contraire. Son fonctionnement repose sur un mécanisme de virement inter-bancaire tout à fait traditionnel, dans lequel le destinataire du paiement est simplement invité (par mail, par SMS ou via Facebook) à fournir lui-même les références de son compte pour finaliser la transaction.
Si cet exemple un peu terne (avec son approche "moi aussi !") mérite d'être cité ici, c'est qu'il tend à démontrer que, dans cette région du monde en tous cas, le transfert d'argent par mobile est devenu plus ou moins incontournable pour les banques.
Rien de révolutionnaire dans ces ajouts, donc. Mais ces solutions de virements mobiles ont tout de même une valeur indiscutable, pour les consommateurs, en leur permettant d'effectuer des paiements facilement (pas de chèque à rédiger et à déposer dans une banque, pas de numéros de compte à enregistrer et retranscrire...), et, pour les banques, en réduisant, aussi peu soit-il, le nombre de chèques échangés et les coûts induits.
Dans ces conditions, comment se fait-il que les banques françaises soient aussi peu enclines à mettre en place des solutions de ce genre, qui sont pourtant relativement simples à implémenter ? Il me semble en effet que BNP Paribas est une des rares (la seule ?) à proposer une telle application, avec "Mes Transferts". Au vu des procédures en vigueur (avec, dans la plupart des cas, la complexité de l'ajout préalable de bénéficiaires autorisés), il semblerait pourtant urgent de simplifier les virements.