De l'influence de la finance sur le monde des grands vins

Par Mauss

Lu sur un forum américain cette nouvelle notation des vins, en l'occurrence le millésime 2011 à Bordeaux :

Note du millésime : B+

Note des prix : C

On est assez loin d'un triple A : AAA !

Comme chacun commence un peu à comprendre le système Standard & Poors ou Fitch, je trouve assez plaisant ce nouveau système de notation qui peut (doit) évidemment s'appliquer individuellement à chaque cru, chacun sachant très bien, par exemple, qu'en 2011, il y a eu de très belles réussites.

Je propose qu'on rajoute un facteur "chaud devant" : une note pour la valeur de l'ego que chacun accepte de mettre sur le cru, c'est à dire le surcoût qu'on accepte de payer pour le prestige de l'étiquette. Evaluation délicate, je vous le concède !

Mais voyons un côté positif dans ce rejet, aux USA, des prix actuels : pour la même valeur, sur la même étiquette, il est possible de trouver de vieux millésimes qui sont encore en vente. Il y a là une sorte de nettoyage des stocks anciens, ce qui est quelque part, une bonne nouvelle non ?

GJE

La prochaine session du GJE, mercredi prochain au Laurent, sera l'occasion d'une demi-aveugle. Les dégustateurs auront naturellement connaissance des infos que je mets ici. Les vins seront servis dans un ordre totalement aléatoire, comme d'habitude.

Il s'agit de pinots noirs en provenance du monde entier : France, Italie, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Chili, Australie, Suisse.

Il a été demandé aux producteurs de choisir un de leurs crus "pinot noir" dans un millésime récent, mais se goûtant bien actuellement.

C'est une nouveauté au GJE, le principe habituel étant de choisir un seul millésime par session. Certains ont carrément choisi un 2010 alors que d'autres ont sélectionné un 2006 ou autre.

Mes zozos vont peut-être me morigéner, mais cela valait le coup d'être tenté, non ?

Le propos n'est certes pas de classer les vins, chacun sachant parfaitement, par exemple, que le pinot noir a un style nettement différent en Bourgogne qu'ailleurs… quoique, les vins de Huber…

Le propos est de voir si ce cépage si délicat donne ailleurs des choses qui plairont ou non. C'est peut-être une mauvaise approche : on verra bien.