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Et la lumière créa le son

Publié le 21 juin 2012 par Seifenblase @Pointe_d_Actu

Il a livré sa troisième bande-originale de films associatifs à la fin du mois du mai et cherche des dates pour se produire avec l’instrument qu’il a créé : le Skydrum. Jean-François Mounet est un musicien original, qui a la musique dans le sang.

Certains naissent avec un ordinateur dans les mains ; Jean-François Mounet avec une batterie. À 53 ans, le Malissardois a passé 80 % de sa vie derrière des percussions. « C’est indéfinissable, ça m’envoûte » tente d’expliquer l’ingénieur en électronique. La livraison de la bande originale d’un film d’une association qui œuvre pour les enfants de Bali à la fin du mois de mai n’a donc rien d’étonnant. « Avec ma femme, on a rencontré la directrice de l’association à Bali et on a évoqué ce projet. » À leur retour, le film est fourni à Jean-François Mounet qui crée la musique pour les images. Le musicien n’en est pas à son coup d’essai. À son actif : deux courts-métrages sur les fonds marins de Teneriffe, aux îles Canaries, pour le groupe de production Unisub et sur les îles Medes de l’Estartit, en Espagne. Il réutilise ces bandes sonores de toute part : une compilation regroupant onze des meilleurs morceaux devrait être en téléchargement légal sur une plateforme « début septembre au plus tard » et un spectacle, le “Subaqua Show”, qui reprend les bandes originales avec une troupe de quatre musiciens en diffusant les films sur écran géant, cherche actuellement des scènes pour la fin d’année.

Et la lumière créa le son

Jean-François MOUNET, habitant de Malissard dans la Drôme, passe de cinq à huit heures par jour dans son studio, aménagé chez lui.

Diplômé d’une école américaine

Un programme plein d’ambition conforme au personnage, qui a la musique dans le sang. Fils d’une chanteuse amatrice lauréate du premier prix du Conservatoire de Toulon, il touche son premier tambour à 10 ans. « Mais à cinq ans je tapais déjà sur des barils » rit le rythmicien. Son destin semblait alors tout tracé : à 14 ans, son frère lui offre sa première batterie puis, après des groupes de musique étudiants, il intègre la “Musicians Institute/Percussion Institute of Technology” de Los Angeles où il obtient son diplôme de rythmicien, avec mention honorifique. Alors qu’il a croisé les plus grands musiciens, sa rencontre la plus marquante n’est ni celle de Joe Porcaro (percussionniste pour les Pink Floyd sur “The Wall”) ni le guitariste de Prince mais Peter Jonsson. « C’est un ami guitariste qui habite Copenhague et avec qui j’ai vécu des moments très fort musicalement. Il est comme un frère musical » raconte Jean-François Mounet, installé dans le studio qu’il a aménagé chez lui. Et qu’il a fallu bien insonoriser. « Mon inspiration vient souvent le soir, je peux rester ici jusqu’à deux heures du matin parfois » complète le musicien qui reconnaît vivre « en solitaire avec mes machines, ces derniers temps ». Un isolement nécessaire, peut-être, pour enregistrer les parties batterie du prochain album solo du bassiste Bruno Chaza.

Objectif scène

L’appareil est étrange et sort tout droit de l’esprit scientifique de Jean-François Mounet. Le Skydrum est un instrument de percussion optique utilisant des faisceaux lumineux pour déclencher des sons préenregistrés dans la machine. « On peut faire tous les sons, il suffit de les programmer dans la machine » affirme son concepteur, qui a déposé un brevet pour sa création. À l’aube de son idée, un rêve dans lequel il jouait sur une batterie géante, sur une colline. Son esprit scientifique s’est alors éveillé pour trouver le moyen de concrétiser cette idée. « J’ai alors pensé à des baguettes de lumière blanche, qui seraient plus longues que des baguettes normales ». Le Skydrum était né. Plusieurs versions ont été nécessaires avant d’arriver à l’instrument actuel, composé de quatre colonnes triangulaires blanches réfléchissant la lumière par endroits. Une machine à fumée permet de tracer les faisceaux de l’instrumentiste. Aujourd’hui, Jean-François Mounet aimerait renouveler l’expérience de la Fête des Lumières à Valence en décembre 2011 où il a joué sur le kiosque Peynet et partir en spectacle avec son instrument. Lequel fait partie intégrante du Subaqua Show que le rythmicien a créé.


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