"Verdicts" est la fin de la saga avec ce quatrième opus publié près de trois ans après le troisième volume.
Entre temps, le dessinateur Paul Gillon – Grand prix d’Angoulème en 1984 -a quitté ce monde. C’était un grand qui n‘a donc jamais pris de retraite puisqu’il travaillait à ce dernier volume à près de 85 ans.
En lisant sa biographie, j’ai réalisé que lorsque j’étais jeune fille - dans les années soixante - , je lisais chaque jour dans France-Soir, le plus grand quotidien de l’époque, un « comic strip » intitulé « 13, rue de l’Espoir », une préfiguration de nos soap opéras d’aujourd’hui …. Mais à l'époque, les dessinateurs de BD n'étaient pas des vedettes.
Pour Cicéron, le flambeau a été repris avec talent par Jean-Michel Ponzio . Je crois que j’aime encore plus sa patte !
Certes, le scénario est toujours aussi encombré d’arrière-pensées politiques un peu lourdes. Mais évoquer l’ambiance de l’Amérique du Maccarthisme et du procès des époux Rosenberg fait partie de l’histoire. L’évocation transparente de l’affaire du pull-over rouge aussi. En quatre épisode, on a bien compris de quel côté penchent les sympathies des auteurs.
Un petit bémol : la fin est un peu courte …. Mais l’ensemble se lit bien. C’est du travail sérieux.
L'Ordre de Cicéron, 4 - Verdicts, édité chez Glénat, 48 p. 13 €