Lush, portrait d’une cosméthique pas comme les autres…(Ep 2)

Publié le 21 juin 2012 par Carocahors

Comme nous vous parlons assez souvent de la marque de cosmétique Lush, nous nous sommes dit qu’il était peut-être grand temps de vous expliquer les raisons d’un tel engouement pour cette enseigne d’Outre-Manche.

Fondée sur un modèle de développement durable unique, Lush compte parmi les marques de cosméthique vraiment engagée et responsable, avec la particularité de ne pas s’afficher comme telle sur des campagnes publicitaires (d’ailleurs inexistantes à ce jour), préférant le “shop et le street marketing” pour relayer ses valeurs éthiques et ses messages forts. Nous vous proposons ainsi un portrait de cette marque britannique implantée dans 48 pays avec ses quelques 800 boutiques (25 en France), qui offre un modèle inspirant en matière de RSE, en interne comme en externe. Démonstration en 10 points. Concept, composition des produits, packaging, engagement, campagnes de communication, politique interne, etc., nous essayerons de passer en revue tous les éléments vertueux dont s’est dotée Lush pour devenir THE marque de cosméthique. Ensuite, ce sera à vous de juger et de tester…

Dans le premier épisode de ce portrait, il était question du “concept produits à l’origine de cette marque pas comme les autres”, vous pouvez retrouver l’article en question ici. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la composition des produits Lush.

2. Des produits issus d’une cosmétique raisonnée…

…sans trace d’animaux. Le parti pris de Lush n’est pas du 100% naturel (sauf pour quelques références dans ses gammes, comme les masques) mais celui de la cosmétique raisonnée. Nous allons vous expliquer ses dessous. Tout d’abord, très engagée pour la protection animale, Lush,  c’est 100% de produits végétariens (dépourvus de matière d’origine animale) et 75% de cosmétiques végétaliens (plus strict que le végétarisme, en excluant tous les ingrédients produits par les espèces animales, comme le miel ou le lait, tous deux acceptés en cosmétique bio). Et bien entendu, 100% des matières premières contenues dans ses cosmétiques n’ont subit aucune expérimentation animale, tout comme les produits finis !

…avec un minimum de conservateurs. Lush, c’est aussi 65% de produits fabriqués sans agent conservateur grâce à la majorité de ses produits sous forme solide et à base de poudres, comme nous avons pu le voir dans l’épisode 1.

…avec un maximum de fraîcheur et de naturel. Lush utilise principalement des produits frais et naturels issus du règne végétal, fruits et légumes. Elle se refuse tout recourt aux huiles minérales (issues de la chimie lourde, c’est à dire du pétrole) et préfère les huiles végétales comme celle d’amande et d’olive, plus écologiques et plus saines pour la peau (les huiles minérales empêcheraient la peau de bien respirer par leur caractère occlusif), avec leurs vertus hydratantes et adoucissantes.

Concernant leur base de savon (contenue dans chacun des leurs produits moussants solides), elle contient des huiles végétales au détriment de l’huile de palme, couramment utilisée dans ce type de produits en raison de son faible coût et son inertie chimique (rancissement amoindri et ainsi moins sujette au développement des mauvaises odeurs corollaires).

De plus, les produits de cette marque sont faits à la main, assurant leur fraîcheur mais aussi parfois une faible durée de vie, celle-ci étant spécifiée sur chacun des produits où l’on retrouve la date de fabrication et celle de péremption (et même les noms & prénoms des personnes qui les confectionne).

Concernant le choix de ses matières premières, Lush favorise l’utilisation d’ingrédients issus du commerce équitable (beurre de karité, huile d’amande douce, huile d’olive, huile de noix de coco, HE de cannelle et de girofle) et de l’agriculture biologique (37 répertoriés à ce jour) dans ses produits : une démarche qu’elle entend bien développer.

…et toujours qualitative. Comme nous le disions en introduction, Lush a fait le choix de ne pas développer une cosmétique 100% naturelle ni 100% conventionnelle, mais plutôt de privilégier une forme intermédiaire que nous appelons “la cosmétique raisonnée”. Sur le principe de l’agriculture raisonnée, elle a recourt à des ingrédients synthétiques lorsqu’elle juge que ces derniers sont nécessaires pour assurer la fonctionnalité ou la conservation du produit.

Par exemple, Lush utilise certains conservateurs synthétiques (pourtant) décriés (comme les parabens), mais à des dosages très faibles, soit à hauteur de la moitié des pourcentages autorisés par la législation. La polémique autour des conservateurs synthétiques oppose deux camps, ceux qui pensent qu’aux vues de certaines études, ils pourraient entrainer des risques pour la santé, et ceux qui ne cautionnent pas l’utilisation des conservateurs naturels car pas toujours très efficaces (et même parfois allergisants), n’assurant ainsi qu’à moitié leur fonction protectrice (et pour lesquels nous n’avons aujourd’hui pas de recul suffisant pour savoir leurs éventuels effets secondaires à venir). Et pour ces derniers, un produit mal conservé est plus dangereux qu’un produit contenant des conservateurs synthétiques. Il semblerait ainsi que Lush se soit rangé de ce côté-là en tentant tout de même d’y recourir un minimum. Pour l’enseigne britannique, ces derniers ne présentent aucun problème d’innocuité comme en témoignent les nombreuses recherches effectuées dans ce sens. D’ailleurs, elle affiche clairement sa politique en matière de conservateurs sur son site.

Pour être totalement transparente avec ses clients sur l’ensemble de ses produits, Lush affiche également clairement sur son site de vente en ligne la composition de tous ses cosmétiques, mentionnant les ingrédients synthétiques et ceux naturels avec un code couleur spécifique, permettant ainsi à tout un chacun de s’informer et de faire son choix final, en âme et conscience !

Ce que j’aime donc chez Lush, c’est son parti pris qu’elle assume en toute transparence, non au tout naturel, oui à un peu de synthétique (quand elle le juge nécessaire et sans risque) avec parcimonie, soit une cosmétique raisonnée qui plus est, fraîche, ce qui est une vraie primeur dans le domaine de la beauté.

A l’issu de cet article, la question que j’aurai donc envie de vous poser, chères lectrices, est la suivante : faut-il développer une cosmétique 100% naturelle pour être une marque totalement éthique quant on sait aussi que tout ce qui se trouve dans la nature n’est pas totalement safe pour la santé humaine..?