Seule,
Dans le parc
La fontaine de pierres grises
Ne coule plus.
Silence.
Le temps
Est sans retour,
Il a consumé
La lumière blanche de l’enfance.
Le ciel s’égare
Lambeaux de jours et de nuits,
De noir et de blanc.
La fontaine de pierres grises
Frissonne sous le soleil,
Mouvement du vent
L’ombre perdue
Fait des trous dans le vide.
Sur un fond de solitude
N’est-elle pas le miroir du temps ?
Dans le parc près de la fontaine,
Il y a des âmes écorchées.
Amour et désarroi
Entrelacés
S’imaginent une main tendue.
Étrangeté de la vie
Si l’on pouvait
Entendre murmurer
Les pierres grises…
De la fontaine du parc.