© Toyota Racing
En remportant une bataille épique pour la première place des 24 Heures du Mans, Nicolas Lapierre a écrit une nouvelle page de l’histoire du TOYOTA Racing, et ce pour la première course du team. Il nous livre ses émotions à l’issue d’une semaine de course qui, remplie de défis, s’est avérée satisfaisante.
Nicolas, avec le recul, quelles sont tes impressions sur les 24 Heures du Mans 2012 ?
« Il y a du bon et du moins bon. Je pense qu’il faut apprécier la performance du team à sa juste valeur. Nous avons tenu le rythme des Audi durant six heures, et même mieux que cela puisque nous avons mené la course. Je ne pense pas que certaines personnes espéraient cela. Cela montre que la voiture a un bon potentiel puisqu’il s’agissait seulement de notre première course, et cela prouve les qualités du système hybride mis au point par TOYOTA. D’un autre côté, nous savons que nous devons progresser sur plusieurs paramètres, tels que la fiabilité. Nous avons beaucoup appris. »
Un des moments marquants de cette édition, c’est ta bagarre avec Benoît Tréluyer. Comment cela s’est passé de l’intérieur ?
« Je sors des stands pour entamer mon cinquième relais, le troisième avec les mêmes pneus. Je sais qu’il est juste devant et je n’ai donc pas le temps de me poser trop de question. Honnêtement, je ne réfléchis pas trop à où je vais essayer de le doubler. Je veux simplement revenir sur lui et le dépasser. J’attaque et je vois qu’à la deuxième chicane il y a du trafic devant lui. Je peux saisir ma chance à Mulsanne… »
Et ensuite, tu le double, il te redouble, et tu as gain de cause…
« J’arrive à le passer à la sortie de Mulsanne… Il me repasse à Arnage. J’aurais pu fermer la porte, mais je préfère ne pas prendre de risque et je le reprends à la sortie du virage. Je sais à ce moment là que c’est très important de doubler à cet endroit. Il y a ensuite les Esses Porsche et je sais qu’après il ne pourra plus me passer à nouveau. C’est ce que j’arrive à faire. »
Est-ce que tu avais déjà connu une telle bataille auparavant ?
« En monoplace certainement, en Endurance peut être en 2010 lorsque je me bats avec McNish au départ. Mais c’était certainement moins intense, et ce n’était pas pour la première place. C’était sympa de se battre sur plusieurs virages, de se rendre coup pour coup et en plus à des vitesses très élevées. Je pense que les fans ont dû apprécier ! »
A ce moment là, tu es en tête des 24 Heures du Mans. Est-ce que tu y as pensé ?
« J’y ai pensé un instant en effet. Etre en tête, c’est quelque chose ! C’était la première fois que je menais Le Mans, et la première fois pour une TOYOTA depuis 1999. C’est forcément spécial d’être leader d’une telle épreuve, notamment après un duel entre deux technologies hybrides. Après, il faut vite se remettre dans la course pour ne pas se déconcentrer. »
Est-ce que la change ta perception des choses ?
« Non pas spécialement. La motivation reste la même, elle n’est pas plus ou moins grande. Simplement, je me dis que ma progression personnelle depuis mon arrivée en Endurance, et celle du team depuis ces derniers mois, se traduit concrètement. Voir les deux TS030 HYBRID dans le Top 3, pu être aux commandes… Je crois que l’espace d’un instant, on s’est mis à rêver. Cela nous motive pour revenir encore plus forts pour la prochaine course et à travailler dur pour réaliser notre objectif : gagner à terme les 24 Heures du Mans. »
Communiqué de Toyota Racing
Source: Nicolas Lapierre : « Etre en tête, c’est quelque chose… » Rédigé par Nathan Paternotte Toute l'actu des sports moteurs en direct sur http://actu-moteurs.com/