Tout ce temps gâché et tu ne sais pas j'avais la rage
De souffrir d'avoir l'angoisse au ventre
Et la douleur comme une sale pute qui me fait boiter
Et bander malgré tout parce que je suis vivant
Ouais c'est ça
Je suis vivant
Et tu lis et j'écris et je m'en fous
Je m'adresse à un écran
C'est le nouveau mur des lamentations
J'en rajoute à ma tôle
On est tellement bien sous la pluie
J'ai pris un raccourci
Dans les ruelles de Metz
Pour atterrir Place d'Armes
Semelle en bois des Fryes qui glissent
MAIS
Je ne suis pas tombé c'est fini parce que j'ai la rage
Je suppose que les touches font du bruit
Encore malgré tout je tape comme si c'était important
Comme si j'existais aussi à part la douleur
Et tu lis et n'a jamais compris
Ça aurait pu m'étonner mais je n'ai jamais été
Très bon en amour
Même en essayant de toutes mes forces
Peut-être même pas
Un bon amant
Un bon enfant
Un mec bien
Mais je suis rentable
Déjà ça
Et tu n'aurais rien compris
Tu n'as rien lu
Et j'ai déjà écrit
Beaucoup trop
Que ce que je pouvais
Me permettre.
Comme si mon dernier texte changerait quoi que ce soit
Sauverait la donne.