Chez Wargaming.net, les affaires roulent et ça se sent...
A l'E3, le stand des petits russes n'avait rien à envier à certains des plus gros éditeurs occidentaux et si ailleurs, les goodies se comptaient au compte-goutte, ici, c'était carrément la fiesta !
De là, à dire que les dirigeants collectionnent les Ferrari comme nous les T-shirts, il n'y a qu'un pas que ma légendaire intégrité ne franchira pas... En tout cas pas tant que je n'aurai pas été invité dans le palace du CEO pour vérifier mes dires...
Bref, Wargaming.net, c'est une affaire qui roule puisque la société a quadruplé ses effectifs en moins d'un an, frôlant la barre des 1.000 employés.
A l'origine de ce succès, il y a bien sur l'excellent World of Tanks (dont je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais) et son gameplay hyper-addictif, accompagné d'un système commercial parfaitement pensé pour vous faire dépenser une fortune en crédits payants.
Car si WoT permet à près de 30 Millions de joueurs de s'affronter gratuitement, il faut reconnaitre qu'une fois que l'on veut vraiment s'impliquer dans le jeu, les crédits disparaissent très vite rendant ce jeu extrêmement rentable pour ses créateurs et le transformant en une source inépuisable de soucis pour votre banquier.
Mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?
C'est ce que les russes ont du se dire puisque deux nouveaux titres sont déjà annoncés : World of Warplanes et World of Battleships... Ou comment répéter la même recette gagnante avec des avions et des bateaux de guerre.
Si on a encore rien vu de World of Battleships, le développement de World of Warplanes suit son bonhomme de chemin avec le lancement de la béta fermée il y a quelques semaines de cela. J'attends d'ailleurs mon invitation avec impatience...
World of Warplanes, c'est un World of Tanks mais en 3D, autrement dit, si les combats de chars se faisaient essentiellement sur une map plate et plutôt étriquée, World of Warplanes rajoute une dimension et multiplie la taille des maps par 100. Mais hormis ces changements, le feeling général du jeu est le même.
Ainsi, entre deux batailles, on rejoint un hangar où sont stockés nos petits avions. Ceux-ci seront subdivisés en 3 catégories : Chasseurs, Chasseurs lourds et Bombardiers et couvriront la période du milieu des années 30 (dont de jolis biplans) au milieu des années 50 (et les premiers jets). Il y aurait déjà plus de 60 avions disponibles pour les trois nations implémentées : la Russie, les USA et l'Allemagne... Mais les développeurs promettent de rajouter encore le Royaume-Uni et le Japon comme nations combattantes avant la release du jeu pour porter le nombre d'avions disponibles à plus d'une centaine.
L'arbre de développement des avions suivra une structure proche de celui que l'on connaissait dans World of Tanks puisque chaque bataille avec un avion donné rapportera de l'XP et des crédits. Ceux-ci peuvent ensuite être dépensés dans le développement de nouveaux modules ou dans l'achat d'avions plus perfectionnés.
Mais qu'en est-il du gameplay sur le champ de bataille ?
Je n'ai pu essayer le jeu que pendant quelques minutes, mon avis ne sera donc certainement pas définitif... Mais une chose saute aux yeux directement, World of Warplanes n'est pas une simulation mais n'est pas non plus complètement arcade.
Ainsi, le jeu est parfaitement jouable à la souris même s'il supporte quasiment tous les joysticks du marché. Et même si les premiers instants sont plus difficiles à appréhender qu'avec un tank, la faute à la troisième dimension, tout joueur ayant touché à un moment de sa vie à un simulateur de vol ne sera pas perdu très longtemps...
Le modèle de vol est très simpliste mais attendez-vous quand même à devoir apprendre quelques bases de dogfight avant de réaliser votre premier kill ou de ne pas finir bêtement dans un arbre suite à un looping un peu enthousiaste.
De manière assez contradictoire, au premier contact le gameplay parait faussement complexe par rapport au modèle de vol faussement simpliste. Je m'explique...
On vous met une souris entre les mains et on vous dit : "Voilà, tu peux voler et au passage, essaie de zigouiller tes petits camarades...". Vous prenez la souris en main et commencez à manoeuvrer en vous disant que le modèle de vol est vachement simpliste parce que vous enchaînez les loopings et tonneaux avec une simplicité déconcertante sans jamais risquer de décrocher et arrive ensuite le moment où vous croisez un ennemi et là, c'est la panique.... Où sont les flaps, comment je ralentis... Ahhh, comment j'accélère... Mais pourquoi mon adversaire enchaine les loopings au ras des montagnes ... ?
Et vous finissez par vous crasher lamentablement sur un arbre ou un mat de bateau, sans avoir rien pu faire !
Le gameplay a priori simpliste tout seul dans les nuages prend tout son sens au raz des pâquerettes avec deux adversaires sur le dos pendant que vous essayez désespérément d'achever le troisième qui brûle depuis 10 minutes sans jamais se crasher.
Bref, les dogfights sont tellement rapides et incisifs qu'on ne peut pas s'empêcher de relancer une partie... Et croyez-moi, il faudra pourtant encore de nombreuses parties avant de faire votre premier kill... que je n'ai toujours pas eu puisque je n'ai eu le temps de lancer que 2 parties....
On sent donc bien la patte des développeurs de World of Tanks qui sont bien partis pour nous proposer à nouveau un gameplay simpliste mais terriblement addictif.
J'attendrai quand même de mettre la main sur la béta pour vous donner mon impression sur la qualité du modèle de vol, une fois les premières impressions passées. Mais s'ils ont réussi à rendre fun un affrontement de blindés, on peut difficilement imaginer qu'ils vont se planter sur un combat tournoyant à 300km/h dans les airs...