Joy Ride est un jeu au parcours un peu particulier. Pour faire simple, le titre que nous propose aujourd’hui Microsoft est celui que nous aurions dû avoir il y a deux ans. Les fans, s’il y en a, du premier volet devraient rapidement reconnaître les circuits et les véhicules de Turbo puisque celui-ci est un véritable remake de Kinect JoyRide. Exit la caméra, bonjour le bon vieux pad, test d’un très plaisant Mario Kart-like.
C’est lors de l’E3 2009 que Microsoft a annoncé pour la première fois, en grande pompe, Joy Ride. Présenté comme une sorte de Trackmania mélangé à ModNation (le Mario Kart de la Playstation 3), le titre devait voir le jour dans l’année. Pourquoi devait ? Tout simplement parce que l’éditeur américain a changé ses plans entre temps : le jeu, initialement offert via le Xbox Live Arcade, s’est transformé en un jeu Kinect, payant. Il fût le premier (et probablement le dernier) jeu de course de la série compatible avec la caméra. La critique n’apprécia que très moyennement le titre. Son plus gros défaut, selon les retours, réside dans ce qui aurait dû faire sa force : son gameplay. Aujourd’hui Microsoft essaye de corriger le tir en nous proposant le Joy Ride original, jouable à la manette uniquement. Voyons ensemble ce qu’il vaut.
La simplicité avant tout
Joy Ride est un titre qui ne se complique pas la vie, la preuve en est, son gameplay est ultra accessible. En effet, en seulement une course (voir un tour) on comprend les rouages du jeu. Comme dans tout Mario Kart-like qui se respecte, on peut déraper, utiliser des bonus et abuser du nitro pour finir premier de la course. Pour augmenter sa barre de nitro, deux solutions : soit on fait des dérapages et des cascades, soit on tombe sur un bonus généreux. Si vous avez du mal à faire glisser votre voiture sur l’asphalte, pas de problème, votre personnage contrôle tellement bien sa voiture qu’il peut faire des «tricks» en l’air avec celle-ci : ainsi en tournant vos sticks dans tous les sens, vous augmenterez votre barre de boost. Faites juste en sorte de retomber correctement… si ce n’est pas le cas, vous pourrez toujours rattraper votre retard en lançant un petit missile sur le concurrent qui a osé vous doubler. Les bonus n’ont rien de bien surprenant, on retrouve des pièges et des attaques frontales. En dehors de ça, ce qui peut faire la différence lors d’une course, c’est votre connaissance du circuit. Ceux-ci regorgent de petits passages, de tremplins et d’accélérateurs, à vous de les découvrir et de les utiliser.
Côté contenu, c’est un peu la vache maigre. Le titre se compose de dix circuits jouables au travers de trois modes. Un quatrième existe, mais il n’utilise pas les circuits. On peut faire vrombir quinze moteurs différents répartis dans trois catégories : sport, camion et muscle. Pour débloquer ces véhicules, il faut non pas gagner des courses, mais trouver les pièces qui composent chaque bolide. Ces pièces sont dispersées un peu partout dans chaque circuit. Pour les trouver, il vous suffit de participer au championnat (100cc, 200cc, 300cc) ou de faire des courses rapides. Autre solution, aller au parcours d’acrobaties où vous aurez tout le loisir de faire, comme son nom l’indique, des cascades en plus de chercher des voitures. Il existe également un mode contre la montre.Techniquement, le titre s’en sort plutôt bien. Les décors, assez lisses, sont agréables à l’oeil et les bolides bien modélisés. L’univers est chaleureux et coloré. Dommage que les développeurs n’aient pas cru bon d’ajouter de nouveaux circuits et surtout rajouté un peu de variété dans cet ensemble trop homogène. Musicalement, c’est plutôt quelconque. Les musiques s’accouplent bien avec le jeu, tout comme les bruitages.
Conclusion : 7/10
Joy Ride Turbo est le Joy Ride que nous aurions dû avoir il y a deux années de cela, à la différence près que celui-ci est désormais payant. Plus jouable que son prédécesseur (ce qui n’est pas une prouesse en soi), ce second portage de Joy Ride s’avère être un peu feignant : en effet, le contenu du jeu n’a pas augmenté d’un iota ! Heureusement il est désormais possible de jouer à quatre sur le même écran, un petit plus qui poussera très certainement bien des joueurs à acheter le bougre. Joy Ride Turbo est un titre à conseiller avant tout à ceux qui n’ont pas eu l’occasion de jouer à l’édition Kinect et avec plus de modération à ceux qui veulent enfin jouer à un Joy Ride… jouable.