Le deuxième épisode de cette saga juridico-historico-familiale se terminait par un fameux coup de théâtre.
Revenu des camps de la mort – ceux des nazis et ceux de l’empire stalinien – Raphaël Steiner fait une entrée fracassante en plein procès correctionnel de son petit neveu Benjamin, qui est toujours incarcéré par une juge d’instruction recherchant la notoriété. Il va prendre sa défense, tâcher de prouver que les accusations portées contre son client sont le fruit d’une épouvantable et machiavélique machination. Une bonne parti e de l’ouvrage va nous conter son itinéraire depuis 1942 … Une page très intéressante sur un sujet rarement traité et que nos jeunes générations ignorent le plus souvent, ou comment, avec les meilleurs intentions du monde, un homme généreux peut se faire complètement manipuler par un système totalitaire.
Avec Benjamin, nous voici au cœur de la prison de la Santé, avec ses gangs, sa violence. L’honneur est sauf car la redoutable traitresse est démasquée. Cependant, un vieil homme est séquestré par des malfrats de la pire espèce et on se demande s’il ne va pas être purement et simplement supprimé … Nouveau rebondissement en fin d’épisode, la grand-mère fondatrice de la firme américaine, Emilie de Veyrac, refait surface après dix années de disparition.
Au sujet du titre de la série, je reste toutefois sur ma faim : j’imaginais une sorte de secte secrète, ou un ordre de chevalerie. Non point. Il s’agit vraisemblablement de l’Orde des Avocats, ici placé sous l’égide de Cicéron, après tout pourquoi pas ?
L’ordre de Cicéron, tome 3 – Le survivant, par Richard Malka et Paul Gillon (2009), édité chez Glénat, 49 p. 13€