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Rio+20 : La preuve par 4

Publié le 20 juin 2012 par Dedu

Le sommet de Rio, renouvelé à Rio à l'occasion du 20ème anniversaire de celui de 1992, est un échec. Un échec cuisant pour la société mondiale.

Chacun pourra trouver chez les autres les raisons de cet échec. Chacun des pays qui y auront participé. Mais pas la société humaine mondiale.

Car les causes de cet échec sont simples et limpides : dans un monde où les dirigeants sont portés par des puissances économiques, les intérêts de ces dernières (privées ou étatiques) prévalent sur tout. Y compris sur l'intérêt du monde, comprendre de la planète et de la population humaine qui l'habite dans son ensemble. L'individualisme, dont le culte remonte aux années 60 et est maintenant profondément ancré y compris dans les anciens pays soviétiques, fait qu'il n'est plus possible de porter l'intérêt commun.

De nombreux conflits armés nous rappelle régulièrement que l'ONU n'est pas en mesure de réguler les échanges internationaux (et encore moins infra-nationaux) : mais bien que l'on puisse souhaiter que ce soit son rôle, les moyens ne lui ont jamais été donné de la faire. Volontairement.
Certains évoquent une crise de gouvernance mondiale, mais il n'y a jamais eu de gouvernance mondiale. Le constat se résume à une juxtaposition de systèmes de gouvernance divers et varié qui veulent, avant tout, préserver leur individualité et leurs avantages individuels.

Pour ce sommet donc, les résultats sont à la hauteur des moyens qui y auront été mis par les états.

Il n'y aura pas jamais de consensus (si ce n'est sur le diagnostic) car il n'y a pas de volonté de consensus, mais d'hégémonie de la part de chacun.

Pour résumer :

  • Les états sont les marionnettes des acteurs économiques (lorsqu'ils ne sont pas simplement financiers),
  • Les états révèrent l'individualisme et ne peuvent pas croire aux expressions de bonnes volonté de leurs homologues,
  • Les enjeux, mondiaux, sont la seule chose partagée, encore une fois inéquitablement,
  • La planète peut mourir, et nous avec, tant que nos dirigeants seront les derniers survivants, ils seront satisfaits.

Pour illustrer :

  • Les Etats-Unis ont refusé le principe d'une Organisation Mondiale de l'Environnement, car elle risquerait d'imposer des contraintes à leur propre politique extérieure (et surtout intérieure). Or leur population vit avec un tel sentiment de supériorité, d'hégémonie, qu'il leur serait inconcevable d'accepter tout contrôle extérieur sur lequel ils n'auraient pas la main.

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