Beaucoup d’espérances, près de 4 millions d’électeurs et pourtant le résultat des législatives est mauvais pour le Front de gauche et encore pire pour le Parti Communiste qui perd 9 députés à l’assemblée nationale, son groupe parlementaire (à moins d’un changement dans les règles du jeu) et qui vraisemblablement n’entrera pas au gouvernement.
Le risque est alors que le vote Front de gauche reste un vote protestataire et sans ambition gouvernementale. Il favorisera alors le bipartisme droite-gauche, que ses principaux leaders contestent.
Localement, Arnaud Levitre, candidat Front de gauche dans la 4ème circonscription améliore le score de trois points par rapport à présidentielle passant de 15,37% à 18,05%. Ce score est évidemment dopé par le pourcentage d’Alizay (49%). La moyenne des autres communes du canton donne 12.15%, soit un score 1 point supérieur à celui du 22 avril 2012.
Si le Front de gauche a été une incontestable valeur ajoutée sur la France entière, c’est loin d’être le cas dans notre canton car il faut se souvenir du résultat de Gaétan Levitre en 2007 qui avec son étiquette communiste réalisait 21.57% des suffrages, soit 3.5 points de plus que son fils en 2012 dans un contexte bien plus favorable (1400 voix en 2007 – 1199 en 2012).
C’est étonnamment Alizay qui lui fait perdre la moitié de ce différentiel passant de 481 voix en 2007 (63.54%) à 392 voix en 2012 (49.5%). Dans le même temps, le candidat socialiste gagne 102 voix passant de 57 à 159.
Le tassement est plus faible ailleurs, sur Pont de l’Arche, toujours en nombre de voix, les candidats communistes passent entre deux élections de 287 suffrages en 2007(16.66%) à 251 suffrages en 2012 (15.08%) quand Jean Luc Mélenchon en réalisait 298 au 1er tour de la présidentielle. Faut-il rappeler le soutien de l’ancien Maire au candidat Front de gauche. Certes sa campagne n’a pas été très active, mais le soutien était réel.
Il appartient désormais au Parti Communiste et à ses alliés du Front de gauche de déterminer la stratégie à suivre dans les prochains mois et dans les prochaines années, mais il est à craindre qu’une aventure solitaire ne produisent pas d’effet positif sur les résultats électoraux à venir.
Quant aux échéances locales qui suivront, bien malin celui ou celle qui pourra imaginer la stratégie qui sera suivie, tellement les épisodes précédents ont déjà connu de nombreux rebondissements.
A suivre, épisode 4 : Pont de l’Arche, le national et le local