Les abonnés aux offres plafonnées à 29,90 euros connaissent bien le problème. Il faut dire que les symptômes sont nombreux.
Tremblements de la main droite, cliquetis nerveux de l'index dans le vide, acouphènes musicaux chantant la rengaine des hotlines, souffle coupé, regard clignotant comme les LEDS qui prouvent l'activité du modem... Eh oui, ironie de l'histoire, l'accro de la toile peut rapidement "péter un câble".
L'addiction au Web est un problème qui amuse beaucoup les scientifiques. De nombreux journaux spécialisés se moquent même du phénomène.
Pourtant, les entreprises et les particuliers reconnaissent que certaines personnes ont besoin de se connecter, même un instant.
Au risque, en cas de panne de voir certains salariés plonger dans la dépression et déambuler dans les couloirs en murmurant comme des zombies des refrains "ringtonisés."
Aux États-Unis le problème est étudié très sérieusement, et un cabinet d'études vient même de trouver un nom à cette dépendance : la disconnect anxiety ou en français l'angoisse de la déconnexion.
Selon le cabinet Solutions Research Group, le problème n'est pas si rare. SRG estime en effet que 27% de la population souffre de ce problème, tant en ce qui concerne le téléphone mobile que l'Internet. Enfin, 41 % des sondés sont occasionnellement "angoissés" par la possibilité d'un black-out total.
Attention, ces résultats ne concernent pas les personnes de plus de 50 ans, car ces dernières ne sont que trop rarement dépendantes des moyens de communication. D'après SRG, l'angoisse se manifeste différemment selon les âges.
Les adultes actifs craignent de perdre leur emploi ou la santé tandis que pour les jeunes, la principale source d'angoisse est de ne plus être en contact avec sa bande.
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