On commence avec "Stivey Pond", morceau qui nous permet de pénétrer rapidement l’ambiance particulière du groupe. On croit reconnaître parfois des influences grunge, avec une voix criarde, un peu éraillée, mais déjà celle ci se fait plus douce, et la batterie disparaît presque. On oscille entre noirceur et légèreté, mais le morceau semble couler de source. On rejoint la pop avec "She Rex", un titre pour le coup très jovial. Mais c’est avec "Siouxsie Blaqq" que l’on découvre leur côté psychédélique: un morceau très léger principalement composé d’arpèges, et on peut ainsi apprécier, savourer chaque note. Sur la fin, des riffs plus agités prennent le relais, mais l’ambiance reste planante, aérienne. Avec "Creature", la voix de nouveau criarde fait ressortir le côté sombre du groupe. Mais pas pour longtemps, puisque l’on enchaîne avec "Boad Trip", une ballade aux chœurs agréables, un son bien épuré. L’album continue ainsi, passant du riff agressif au son doux, planant. Pas le temps de s’ennuyer lorsque les morceaux sont si différents les uns des autres ! Et les (bonnes) surprises continuent : "Still Breathing" est la touche folk de l’album avec l’harmonica. On termine avec un des meilleurs titres de l’album : "Lioness". Des arpèges légers, une voix douce accompagnée d’un sifflement, de quoi redescendre doucement sur Terre, et quitter l’ambiance des Sleepy Sun agréablement.
Une vraie diversité dans leurs morceaux, difficile de les ranger dans une case. Ils font dans l’originalité, et les comparer relève de la mission ! On a l’impression d’une bouffée d’air frais, les Sleepy Sun remettent au goût du jour un genre presque oublié de nos jours, et pourtant si bien !