Ocre jaune ou pourpre
Des feuilles qui s'éveillent
D'une étincelle de jour
Dans ton regard
Ou d'un froissement d'herbe
Sous ton pied nu
Arbres qui surgissent
Des sources de la terre
Et qui passent comme des nuages
Sur le front des collines
Pierres soulevées à chaque souffle
Par l’écume du vent
Et la houle sonore
Des chemins
Pente abrupte de la lumière
Qui rejoint d'un bond
Le torrent chargé d'astres
Et de cimes
Ronces cruelles du soleil
Qui griffent jusqu'au sang
Jusqu'à l'os
Ton visage mis à nu
Par la blancheur de l'air
Et le froid brûlant du givre
François Teyssandier.